49ème Challenge Bambi - TL03
Avant d'aborder ce CR, un rapide retour sur les courses précédentes :
- Le 2 mars, Championnats Suisses de Cross à Zürich.
L'idée n'était pas tant de participer aux CS que d'en observer le déroulement, accompagné de Raymond Corbaz, vu que c'est notre cross qui organisera les CS en 2015. Mais avec le temps investi pour faire l'aller-retour de Zürich, autant en profiter pour courir.
J'ai la surprise, quelques jours après avoir fêté mes 50 ans, d'obtenir le dossard N° 50 !
La course des "masters" (ou vieux), première programmée dans la journée, est un peu tristounette sous un ciel gris et un froid humide. Je termine 5ème de ma catégorie sur 7 - pas de quoi être fier.
Je ne suis vraiment pas doué pour le cross, j'ai toujours peur de me tordre une cheville, surtout dans la descente pleine de trous à dévaler 6 fois.
C'était par contre intéressant de regarder les autres courses, car nous voyions l'ensemble du circuit et avons pu suivre les compétitions en live.
- Le 15 mars, Kerzerslauf.
Depuis février, j'ai accumulé les kms et j'espère que cela va payer sur ces 15km. Pour ma 3ème participation, j'améliore mon meilleur temps d'une trentaine de seconde. Je souffre toujours sur le passage au bord de l'eau entre le 7ème et le 9ème km que je trouve interminable, à scruter la présence de trous ou de racines, alors que selon d'autres coureurs c'est le plus beau paysage de la course.
La raide montée avant Golaten est presque une délivrance - je vais la grimper assez facilement et attaquer franchement à la descente. Patrick parti un bloc (soit une minute) après moi me dépasse au 12ème km, mais je lui reprendrai toute son avance à la descente.
- Le 22 mars, cross de Chavannes.
2ème course du Trophée lausannois 2014. Il a plu des cordes toute la matinée et le parcours est détrempé. En faisant deux tours d'échauffement, il s'avère qu'il reste praticable, mais je mettrai quand même mes trails. Les pointes n'étaient pas une option, car une partie de la course est sur le bitume.
Comme indiqué plus haut, le cross n'est pas mon fort, et encore moins sur terrain boueux et glissant. Je vais donc profiter des passages sur bitume pour produire mon effort et adopter une allure prudente pour ne pas me blesser sur le reste. J'ai la surprise au dernier des trois tours de 2km, juste après la montée raide du cimetière, de rejoindre Patrick et Antonio, d'habitude loin devant moi sur ce parcours. Je dépasse Patrick, mais Antonio m'a vu venir et accélère, me laissant sur place.
Je termine à quelques secondes de mon meilleur temps sur terrain sec, vu les circonstances, c'est ma meilleure course sur ce parcours. Je suis un peu frustré de n'avoir jamais vraiment pu me mettre dans le rouge, les nombreux changements de dénivelé et de direction ne m'ayant pas permis de monter en puissance.
Venons en au CR du challenge Bambi.
Pour des raisons d'organisation, cette course n'avait pu avoir lieu en 2013. Un nouveau comité s'est mis en place pour remettre sur pied cette vénérable compétition qui a mon âge. La météo avait annoncé des averses pour ce premier samedi d'avril, finalement elles éviteront le Chalet-à-Gobet et seront remplacées par de belles éclaircies et une douceur printanière.
Après avoir pris nos dossards et salué les têtes connues, je pars pour un premier échauffement sur la piste Vita, 45 minutes avant le départ avec Christoph et Jacky. Il sera suivi d'un second échauffement avec les collègues du Footing, qui nous amènera vers la ligne de départ. Plus la compétition est courte (7.5 km), plus elle est rapide et demande un échauffement long.
Cette course possède la particularité d'être une course avec handicap, les concurrents étant lancés sur le parcours par petits groupes en fonction de leur âge. Contrairement aux éditions précédentes où ces groupes étaient constitués de tranches d'âges plus ou moins arbitraires, cette année, elles suivront les tranches standard, à savoir plus de 80 ans (un unique concurrent qui ouvrira la course tout seul), plus de 70 ans, etc.
Alors que retentissent les coups de feu de départ des premiers concurrents, je fais encore quelques accélérations. A 14h43, les plus de 60 ans sont lancés et le starter nous appelle. Je suis un peu surpris de voir que ma catégorie est bien fournie, avec plus de 30 participants, dont Gabriela du Footing qui l'emportera chez les femmes. C'est intéressant pour moi de pouvoir identifier les concurrents de cette catégorie M50 que j'ai rejointe cette année.
A 14h45'30", le starter nous lâche. Cristiano prend tout de suite la poudre d'escampette et je me retrouve en 3ème position avec Antonio. Je suis très surpris de me trouver aussi avancé, je me dis que je suis parti trop vite et que ça ne va pas durer. Pourtant ce départ sur bitume en faux-plat légèrement descendant me convient bien, et je suis à l'aise un poil plus vite que 15km/h. Je vais essayer de suivre Antonio, tout en évitant de me flinguer, car même si la course est courte, il y a deux longs km de montée sur la fin.
Au premier km, Daniel, qui a officié comme speaker au Cross de Lausanne, nous rejoint. Je m'écarte pour le laisser passer et il s'intercale entre Antonio et moi. Je suis 4ème. Je m'attends à ce que d'autres concurrents comme lui nous rattrapent, mais il n'y en aura qu'un, Paolo, qui nous dépassera à une vitesse qui nous ôtera toute velléité de poursuite. Je suis 5ème.
Alors que nous avons quitté le bitume, Daniel commence à s'impatienter et se met à la hauteur d'Antonio, qui résistera sur quelques centaines de mètres. Pour ma part, je garde mon rythme et ils me distanceront d'une trentaine de mètres.
Au deuxième km se trouve une petite montée, mais je me sens si bien que je ne l'ai remarquée qu'à quelques mètres du sommet. Alors que Daniel a pris le large, je profite que le faux-plat devienne de plus en plus descendant pour rejoindre Antonio.
Nous dépassons de plus en plus de concurrents partis dans les blocs précédents, c'est motivant. Je salue et encourage au passage ceux que je connais.
J'entends une foulée rapide qui se rapproche, c'est Stéphane, le 1er M40, parti deux minutes après nous et qui nous rejoint déjà - les dépassements vont dans les deux sens.
Au 3ème km nous arrivons au passage le plus délicat pour moi, la descente du "Juge de Paix". Elle est assez pentue et recouverte de gros gravier, je n'aime pas trop dévaler dans ces conditions, j'ai peur de me blesser.
Je pense qu'Antonio va facilement me lâcher sur cette portion technique, mais finalement je réussis à rester collé derrière lui. Le 2ème M40 nous dépasse.
Sur le plat qui suit la descente et marque la mi-course je me place à la hauteur d'Antonio et attaque franchement sur le petit raidillon qui suit. Je suis à nouveau 4ème. Robert, du Footing, sera le 3ème M40 à nous dépasser.
Je me sens encore très bien et retrouve avec plaisir le bitume qui couvrira le tracé jusqu'à la fin de la course. Quelques mètres de plat, et nous abordons la longue montée finale. Dans ses grandes courbes, je cherche la trajectoire idéale, tantôt à gauche, tantôt à droite, qui prend les virages à la corde. Je dépasse des concurrents plus âgés qui semblent scotchés sur la pente.
Je me rends compte au fur et à mesure de la montée que l'avance de Daniel qui nous avait lâché il y a trois km se réduit comme une peau de chagrin. C'est étonnant, car il est bien plus fort que moi. Il m'expliquera par la suite avoir quelques problèmes respiratoires l'empêchant de courir à son niveau habituel. Je le rattrape au moment où nous passons devant Raymond Corbaz, venu nous encourager. Il me crie de ménager notre speaker...
Me voici donc 3ème, situation inédite sur une course du Trophée. Sébastien du Footing me dépasse à cet endroit, il est parti dans le groupe des M20, soit 3 minutes et demi après moi. Il y aura encore deux M20 qui me passeront devant d'ici la fin de la course.
Alors que je pense être tranquille au 3ème rang, un coureur me dépasse, mais comme le différentiel de vitesse n'est pas très grand, je me demande si c'est un M40 ou un M50. Il s’avérera que c'était finalement le 4ème dernier M40 à me dépasser, fausse alerte.
La longue montée se termine enfin et un virage sec sur la gauche m'amène sur le dernier km, très roulant. Je commence à vérifier derrière moi où se trouve Daniel, facilement repérable avec son T-Shirt orange fluo. Il n'est pas très loin, comme on le voit sur la photo, mais la distance est suffisante pour que ma 3ème place soit en sécurité.
Sur la longue ligne droite qui précède l'arrivée, j'accélère quand même un peu pour parer à toute éventualité. Yves, qui est venu en spectateur, me harangue pour que je dépasse le concurrent devant moi - tellement concentré sur mes arrières, je ne l'avais pas remarqué ! Il s'en faudra d'un cheveu pour que je le passe sur la ligne d'arrivée. De toutes façons, il n'était pas dans ma catégorie.
Le classement du Bambi est particulier dans la mesure où il n'y a pas de catégories - les 5 premiers arrivés sont récompensés dans cet ordre. Cela donne lieu à des podiums improbables, composés d'anciens et de plus jeunes. Sébastien, qui a fait le meilleur temps réel, n'y figure même pas, alors que ma troisième place des M50 est tout aussi virtuelle.
J'ai amélioré mon meilleur temps d'une quinzaine de secondes, ce n'est pas énorme, et je me suis rendu compte en contrôlant mes pulses que je ne me suis pas mis dans le rouge et n'ai jamais ressenti de fatigue durant toute la course. Mon temps est comparable à celui de mes ex-adversaires M40 et j'ai un petit regret de l'avoir joué tactique plutôt que d'avoir essayé d'aller chercher un temps.
Je suis par contre très satisfait de mon 3ème rang - le meilleur jusqu'à présent sur une course du Trophée était 9ème ! Et avec une trentaine de participants, ce n'est pas un podium au rabais. J'ai quand même bénéficié d'un tracé qui me convient parfaitement, avec peu de changements de rythme, et surtout du fait qu'une partie des cadors de ma catégorie étaient à la course des vignes (ex Aubonne-Signal de Bougy). qui avait lieu le même jour. En parlant de ça, la course des Castors à Crissier était aussi organisée ce samedi. Dommage, car j'avais participé aux trois premières éditions, mais il faut faire des choix.
Pour le Trophée lausannois, j'ai établi un classement avec les temps réels et les catégories habituelles. Je termine donc 3ème sur 28 des M50 et 22ème homme sur 128. Au Trophée lausannois, je passe 2ème, à 5 points d'Antonio.
Prochain objectif : les 20 km de Lausanne, où j'espère améliorer mon temps de 2011 de 1h28'37".
Cadeau souvenir : Une brosse à dent + boîte à pansements
Presse
24 heures du xx.yy.2012