5ème cross des grottes de Vaulion
Unr semaine après la course des Ronge-Talons, nous voici repartis pour une course du mercredi soir, sur un parcours inconnu. L'organisateur principal de la course vient courir avec le Footing le mardi, et il est très sympathique -difficile donc de ne pas aller à sa course.
Le départ de la course est prévu à 19h. Google Maps calcule 45 minutes de Lausanne à Vaulion. Nous décidons de partir vers 17h15, afin d'arriver à 18h et de disposer du temps nécessaire pour aller chercher les dossards et s'échauffer. En ville, il fait une chaleur étouffante, et nous espérons qu'il fera plus frais en altitude....
Arrivés à l'échangeur autoroutier de Villars-Ste-Croix, nous nous retrouvons dans une colonne à l'arrêt. A ce même instant, le GPS/TMC nous annonce que nous allons subir 50 min de retard. Si il nous avait averti 5 minutes plus tôt, nous aurions pu prendre une sortie avant, mais là, trop tard, nous sommes coincés. Le stress monte en flèche, ça va être difficile d'arriver à l'heure. Le trafic repart, mais le soulagement est de courte durée, nous sommes de nouveau à l'arrêt 1km plus loin et le TMC annonce maintenant 1h15 de retard. Nous pensons que c'est fichu.
La colonne de voitures finit par repartir au pas et nous arrivons enfin à nous extirper à la sortie suivante. En sortant, nous constatons que le circulation est fluide plus loin et reprenons l'autoroute. Nous aurons finalement perdu 30 minutes dans le bouchon, pour arriver à 19h30 à Vaulion.
Comme indiqué dans le flyer, nous nous rendons à l'extrémité du village côté vallée de Joux pour prendre les dossards. Un parking est organisé dans un champ. Il faut faire vite et nous fonçons prendre nos dossards.
Le départ de la course se donne à l'autre extrémité du village, à environ 700 mètres, il faut encore s'y rendre. C'est une bonne occasion pour s'échauffer.
Alors que nous sommes à 200 mètres du départ et à 15 minutes avant la course, de grosses gouttes commencent à tomber, pour se transformer très vite en un rideau compact de pluie. Nous nous abritons devant une habitation et nous disons que ce n'est qu'une ondée qui va vite passer.
A 5 minutes du départ, il pleut un peu moins fort et nous nous déplaçons vers le départ. Des deux côtés de la rue, les coureurs sont en rangs d'oignons,collés aux facades des maisons pour s'abriter.
A 19 heures, la pluie redouble, et pas le moindre officiel en vue. Une voiture arrive finalement vers 19h05 et on nous annonce que la course partira dans 5 minutes, même si il pleut.
Quelques coureurs se résignent donc à se positionner sur la ligne de départ. En quelques secondes, ils sont rejoints par le reste du peloton. Le départ est enfin donné à 19h10, sous une pluie battante.
La photo ci-dessous a été prise après que nous ayons traversé le village et donne une idée des conditions. On m'y distingue entre les deux coureurs avec un t-shirt blanc à l'avant.
Le site de la course donnera cette description :
C'est sous un soleil radieux que 232 coureurs et 19 marcheurs de 14 à 67 ans sont venus retirer leurs dossards pour cette 5ème édition du Cross des Grottes. Mais c'est sous une pluie battante qu'ils se sont élancés pour les 8.5 km !
Je ne connais pas le parcours, mais sais qu'il fait 8.5 km et ai mémorisé le dénivellé. Les trois premiers kilomètres sont plus ou moins à plat, et je pars assez vite, suivant un des groupes de tête. Je n'avais par contre pas prévu la pluie et plutôt que de me concentrer sur mon rythme de course, je vais chercher à éviter les plus grosses flaques. J'avais envisagé avant de partir de mettre mes trails, mais avec le soleil qu'il faisait, cela me semblait incongru - si j'avais su....
Après la partie sur route du départ, nous rejoignons vite un chemin carossable qui nous amène au pied de la montagne. Après un virage à 180°, nous allons longer ce pied de montagne en prenant un petit peu d'altitude. Il y avait aussi une petite descente.
Les choses sérieuses commencent au 3ème km, avec une montée de deux kilomètres, entrecoupée par le ravitaillement au 4ème km, placé à un second virage à 180°.
Je me rends compte que j'ai de la peine à attaquer cette montée et je souffre d'un point de côté. Je ralentis, mais ça ne suffit pas. Je passe au rythme minimum, mais c'est encore très dur. Je commence à me faire dépasser. Je vois le ravitaillement arriver très lentement et me demande comment je vais faire pour le kilomètre de montée qui reste. Je me suis grillé en partant trop vite et en changements de rythme pour éviter les flaques.
Arrivé au ravitaillement, je songe sérieusement à abandonner. Je veux me mettre de côté pour m'arrêter, mais un bénévole vient vers moi avec un verre d'eau, je ne me vois pas abandonner maintenant, devant lui. Je prends le verre et marche un peu. La suite de la course sera du même accabit, en marchant aux montées les plus raides.
Le chemin carrossable, est maintenant devenu un sentier boueux avec racines et cailloux. Je sens ma cheville droite qui commence à se tordre, mais la récupère juste à temps.
J'atteins finalement le 5ème kilomètre, avec la fin de la montée et me réjouis de pouvoir relancer à la descente qui suit, jusque vers le km 6.5. J'ai remarqué au passage que les panneaux kilométriques placés par l'organisation étaient pour une fois très proches, à 10m près, de la distance indiquée par ma Garmin.
Mon soulagement sera de courte durée, car la descente s'effectue sur une sentier tortueux, plein de pierres, racines, et couvert de boue glissante comme une patinoire. Certains passages sont tellement sombres, à cause de la couverture forestière et de l'orage qu'on ne distingue plus le moindre obstacle. Après 500 mètres de ce programme, je me tords à nouveau la cheville droite, cette fois plus sérieusement. La douleur a vite passé, mais au moment d'écrire ce CR, deux jours après, elle est toujours enflée. Une coureuse du Footing a eu moins de "chance" que moi et a dû abandonner après s'être aussi foulé une cheville.
Je décide alors que je vais assurer jusqu'à la fin de la course, car je ne veux pas me blesser avant la course d'Ecublens, dans trois jours, qui compte pour le trophée. Je vais donc aller très doucement aux descentes, en marchant parfois aux endroits les plus délicats.
Après le km 6.5, nous entrons dans la partie "grottes" de la course. Il s'agit d'un petit chemin étroit qui traverse une falaise. Il est très vallonné, avec parfois des marches pour les passages les plus raides. Aux endroits les plus délicats, des panneaux d'avertissement ont été placé par l'organisation. Sur ce tronçon, fair-play, je m'écarte pour laisser passer les coureurs plus téméraires que moi....,pour les rattrapper sur les quelques zones un peu roulantes. Dommage d'avoir du regarder mes pieds plutôt que le paysage particulier de ces falaises.
J'arrive finalement au km 7.5, fin de la partie grotte et début d'une belle descente de près d'un kilomètre sur chemin carrossable. Je peux enfin lacher les chevaux et foncer à toute vitesse vers l'arrivée.
Ai-je mentionné la boue ?
Je n'en avais pas sur le visage comme le coureur ci-dessus, mais mes jambes étaient noires. La douche fût donc la bienvenue, même si l'eau était froide et qu'il a fallu faire la queue pour la prendre.
La remise des prix était annoncée à 21h, mais commencera effectivement à 21h30, me laissant le temps d'avaler un bol de spaghettis, en compagnie de Max et Nathalie. La table derrière nous était occupée par le Footing Club, qui était venu en grande délégation. Raymond Corbaz y faisait une de ses dernières apparitions publiques avant son opération pour la pose d'une prothèse de la hanche.
Nous ne serons pas resté pour rien, puisque Linda accèdera à nouveau à la troisième place du podium, derrière une compatriote québécoise.
Il y avait des prix originaux : les premiers ont reçu une horloge enchâssée dans une sculpture sur bois, réalisée par l'organisateur de la course. Une juniore du club, qui a fini première de sa catégorie (et est arrivée juste devant moi...) a gagné un fagot de bois, que je suis allé cherché pour elle : elle était trop frêle pour le porter.
Je finis la course en 44'40, 18ème de ma catégorie sur 59. Avec tout ce que j'ai marché, je suis étonné de n'être pas plus mal classé. Le fait d'être allé très vite sur les 3 premiers kilomètres m'a ménagé assez d'avance pour limiter les dégats sur le reste de la course.
On notera que Pierre Fournier, le gagnant, a réussi à battre son meilleur temps sur ce parcours, malgré les conditions difficiles. Il devrait donc encore pouvoir l'améliorer de manière significative par temps sec !
Cadeau souvenir : Une brosse à cheveux/miroir pliable
Presse
24 heures du 29.06.2010