CR 2ème course des castors (21 avril 2012) - Crissier
Deuxième participation à cette nouvelle course qui s'est créée l'année passée. On le rappelle, cette course est l'émanation de la société de jeunesse de Crissier (jeunesse de la Sorge) qui a trouvé plus constructif d'organiser une compétition sportive, plutôt que le traditionnel bal de jeunesse.
La première édition de cette course m'avait laissé un bon souvenir, puisque j'y avais obtenu mon premier podium. Cet année, vu que je me remets gentiment de ma blessure, et ai un niveau d'entraînement assez faible, ce devrait être différent. Cette course ne comptant pas pour le Trophée, ma participation, une semaine après Cheseaux et une semaine avant les 10Km, y sera plutôt symbolique, il ne faut ni que je me fatigue trop, ni que je tire trop sur mes articulations/tendons meurtris. Patrick, organisateur du Trophée et résident de Crissier nous a invité pour une grillade après la course, ce sera l'objectif principal de la journée !
Alors que nous nous rendons à Crissier en début d'après-midi, le ciel est sombre, la température fraiche et un léger crachin tombe. La tenue sera 3/4 au bas et maillot court en haut, mais ce sera juste avec la température.
Garés sur le parking officiel qui est déjà bien occupé, nous allons chercher nos dossards.
En y allant, nous rencontrons des coureurs connus du Footing, Teresa et ses deux fils ainsi que Jean-François...
...Et aussi l'ami Max qui prendra pour moi quelques photos ci-dessous.
Nos dossards sont récupérés à côté du stand de tir de Montassé.
Je pars ensuite faire quelques photos du parcours pour le blog. Je recroise Max avec qui je conviens de faire l'échauffement plus tard. Mais la prise de photos dans la forêt prend plus de temps que prévu et quand je remonte, je recroise Max qui est déjà en fin d'échauffement. Je passe vite poser mes affaires à la voiture où je retrouve Linda - qui a quelques problèmes d'orientation avec son dossard.
L'heure avance, et il est temps de se mettre vers la ligne de départ. Nous constatons que malheureusement la participation est bien faible, à peine une trentaine de coureuses et coureurs. Est-ce dû au mauvais temps, ou à la course des Vignes le jour même et le marathon de Zürich le lendemain ?
Comme l'année passée, il y a trois catégories par sexe, les moins de 20 ans, les 20-47 ans et les plus de 47 ans. J'étais l'année passée le plus jeune de cette catégorie, mais j'y suis rejoint cette année par Patrick et Jean-François, meilleurs coureurs que moi, donc je ne pourrais pas faire mieux que 3ème.
Le starter nous libère à l'heure prévue et nous nous élançons pour deux tours de 4.7 km.
Après être sortis de la place de Montassé, je constate que le parcours a été modifié.
En effet, au lieu de partir sur la droite et couper à travers champs puis longer une plantation (que j'avais signalée comme dangereuse), nous partons sur la gauche pour suivre la route (chemin du casard) et rejoindre le parcours de 2011 au tunnel sous l'autoroute.
Les positions se dessinent assez vite, avec Jean-François qui prend la tête, suivi d'un petit peloton de quatre coureurs, emmené par Nicolas Richoz, puis Patrick, ensuite un coureur que j'appelerai "l'homme en noir" et Céline, une jeune coureuse que l'on croise souvent sur le circuit des courses.
L'année passée, j'avais pris le meilleur sur Céline lors de la montée qui débute la course. Cette année, je la suis, mais je me rends compte au milieu de la montée que le rythme est trop élevé pour moi, surtout que je ne dois pas forcer. Elle prend alors le large et remonte l'homme en noir, qui semble un peu faiblir vers le haut de la montée. Mon allure est proche de 4'30min/km, ce qui me semble élevé pour une montée, je comprendrai bientôt pourquoi.
Le parcours ci-dessous est très approximatif, notamment pour la partie sud en forêt.
Alors que nous tournons à 90° vers la droite pour atteindre le point culminant de la course et le ravitaillement, la distance avec l'homme en noir se stabilise à une centaine de mètres. Je prends un verre d'eau au passage et en bois la moitié, bien que la température fraiche ne le nécessite pas. Commence alors la longue descente rectiligne qui doit nous amener vers la partie forestière de la course.
Je me rends compte alors qu'il y a un énorme vent de face, et comprends que j'en ai profité à la montée, l'ayant eu dans le dos. Malgré la descente, j'ai l'impression de me traîner. Je ne vais pas faire le forcing ici, car il y a encore pas mal de difficultés, je garderai ça éventuellement pour le deuxième tour. Je ne suis pas le seul à subir la pression du vent, car l'homme en noir se met a zigzaguer pour trouver le côté de la route le moins exposé, mais sans succès, il n'y a pas d'abri. Céline, qui semble douée pour la descente, a pris le large.
Cette descente interminable se finit enfin et un virage à gauche en pente très raide nous amène dans la forêt.
Je fais bien attention de ne pas aller trop vite, pour ménager mon genou. A partir d'ici, à cause des méandres du chemin forestier, je ne verrai plus les concurrents devant moi.
La descente continue dans la forêt, alternée de faux-plats, comme le passage sous le viaduc.
J'arrive à la première difficulté, une petite montée bien raide qui commence par un défilé entre deux rochers.
Heureusement, elle est assez courte et je peux récupérer dans la belle descente sur copeaux qui suit. Mais j'y vais peut-être un peu trop vite et un élancement dans le genou gauche me sert d'avertissement pour la suite.
Je traverse la longue passerelle de bois qui est élastique et entre en résonance avec ma foulée, le dernier appui sera assez désagréable, avec la passerelle qui se déplace vers le haut à la rencontre de mon pied qui descend,
J'arrive au plat de résistance qui débute par un virage à droite en forte montée. J'aurais préféré continuer à descendre par le chemin barré !
La montée initie le retour vers la place de fêtes, quelques 50 mètres plus haut. Mon rythme est coupé net et je me rends compte après quelques foulées que je n'ai pas fait de collines depuis plusieurs mois - et bien ça se paye comptant. Je raccourcis le pas et me mets en mode technique, mais ça devient de plus en plus dur.
J'ai juste envie de marcher, mais je me fais violence - d'autant plus qu'il y a du public à cet endroit, dont Didier qui n'a pas pu courir aujourd'hui et est quand même venu nous encourager.
Complètement essouflé j'arrive enfin au haut de cette côte et profite d'un court faux-plat légèrement descendant pour récupérer un peu. Mais c'est à nouveau un lacet qui m'attend pour terminer la montée, heureusement, il est moins raide et moins long que le précédent.
Je sors de la forêt sous le regard hilare d'un commissaire qui m'indique la suite de la course, un faux-plat descendant dans l'herbe qui longe la place de fête.
Je constate que l'homme en noir a redépassé Céline dans la forêt.
Je me retourne de temps en temps et constate qu'il y a un grand trou derrière moi. Je tourne au sud de la place de fêtes et repasse la ligne de départ pour attaquer le second tour.
Dans la montée, Céline repasse à nouveau l'homme en noir, et ils ont maintenant bien 300 mètres d'avance sur moi. Je sais qu'ils iront plus vite que moi à la descente et comme j'ai bien de l'avance sur les coureurs derrière moi, je n'ai pas de motivation à forcer l'allure, ce qui me confirme dans mon idée de ne pas trop me fatiguer.
La montée se fera donc à une allure plus lente que le premier tour, toujours en profitant du vent dans le dos. Je fais cette fois l'impasse sur le ravitaillement et subis la descente face au vent. Dans le bois, je garde un bon rythme, mais me ménage pour arriver un peu reposé à la montée finale qui m'a bien fait souffrir au premier tour.
J'attaque donc cette dernière montée à une allure réduite, le seul objectif étant de ne pas marcher. Je suis mieux préparé psychologiquement à sa rudesse qu'au premier tour et me dis que c'est la dernière, alors elle passe mieux.
Sorti de la forêt, c'est au petit trot que je me dirige sur la ligne d'arrivée. Je termine en 46'13, ce qui fait près de 2 minutes de plus qu'en 2011. Ma foi, j'étais alors dans un pic de forme et les conditions météo étaient plus favorables.
Je vais prendre le (les) prix souvenirs et attendre Linda, qui ne tarde pas à arriver. Nous allons immédiatement à la voiture mettre des maillots secs et en profitons pour débriefer en route avec Jean-François et Céline qui ont gagné la course dans leurs catégories respectives. Nous retournons sur la place de fête pour la remise des prix, c'est ce moment que choisit la pluie pour tomber dru. Nous nous installons sous une des tentes et poursuivons le débriefing autour d'une bonne bière.
La pluie devient si forte que le podium doit être déplacé sous un abri. La remise des prix, comme en 2011, débute avec un bon quart d'heure de retard et Linda doit me prêter sa veste car, insuffisament vêtu, je commence à grelotter. Chez les jeunes, NIcolas Richoz l'emporte deavant son frère, avec le 2ème meilleur temps. Chez les filles, Teresa remporte la catégorie W47 et Linda est 2ème de la catégorie W, derrière Céline.
Alors qu'arrive le classement des M47, on annonce le 4ème et ce n'est pas moi.
Puis on appelle mon nom et je me retrouve à nouveau sur la 3ème marche ! J'y suis rejoint par mes "potes" Patrick, puis Jean-François, un beau podium pour le Footing.
Jean-François, ayant réalisé le meilleur temps repart avec un superbe prix, un Compex ! Ceci-dit. il n'y pas grande gloire pour moi à être 3ème, car nous n'étions que cinq concurrents, et c'est le malchanceux Max qui sera seul à ne pas être appelé :(
Nous quittons rapidement la zone de la course et faisons quelques hectomètres pour pousuivre les réjouissances au chaud chez Patrick, où nous rejoindrons d'autres coureurs qui n'ont pas participé à Crissier.
Prochain objectif : les 10 km de Lausanne, où j'espère pouvoir revenir aux affaires, mes douleurs étant de moins en moins handicapantes.
Cadeau souvenir : une lampe de poche, une médaille en chocolat !
Presse
Crissier-Contact de mars 2012