4e Cross de Vidy (Lausanne) - TL1
Voici donc notre première participation à une course du trophée lausannois, et aussi à une compétition dont le nombre de participants se compte en centaines, plutôt qu'en milliers. C'est aussi une date qui nous est très inhabituelle pour une course. Nous ne nous sommes pas encore inscrits au trophée et venons "pour voir".
En raison de mes chevilles fragiles et mon habitude de courir sur du bitume, nous avons fait avec Linda quelques entraînements en essayant de courir le plus possible dans l'herbe, pour que je m'habitue à "tenir" mes chevilles en terrain inégal. A défaut de connaître le parcours exact du cross, nous nous pratiquons en avalant plusieurs fois l'itinéraire de la piste vita. Le dernier tour se fait la nuit tombée, et nous n'y voyons plus rien, il est temps de rentrer.
Le matin de la course, il fait très froid, il gèle. Comme Linda court à 14h et moi à 15h30, nous arrivons à Vidy vers 12h30, pour avoir le temps de toucher nos dossards, Linda de s'échauffer et une réserve en cas d'imprévu. Nous allons reconnaître le parcours. Bonne nouvelle, la terre est complètement gelée, bien dure et accroche bien sous les semelles.
Il y a pas mal de monde, avec des équipements plus ou moins sophistiqués. Les concurrents ont l'air de tous se connaître, le speaker salue quelques noms qui ne nous disent rien. Bref nous ne nous sentons pas vraiment à notre place dans de petit monde. Notre impression initiale que ce trophée est fait pour des semi-pros qui font partie de clubs semble se confirmer. Participons déjà à la course et nous prendrons notre décision de participer au trophée ou pas à tête reposée.
La course consiste à parcourir 4 fois (3 fois pour les dames) une boucle tracée dans la zone de Vidy. Elle n'emprunte pas les chemins goudronnés et se déroule sur l'herbe. Pour faire cross, quelques troncs ont été mis en travers du parcours. Les croisements avec les chemins goudronnés ont été recouverts de copeaux, je comprendrais pourquoi par la suite.
Linda effectue donc sa course à 14h et je l'encourage du bord de la piste. A l'arrivée, elle me dit que le parcours est en bon état, à part une petite section vers l'arrivée. Cela fait une heure et demi maintenant que je suis dehors par 0° et commence un peu à me les geler. Il faut encore attendre une heure avant ma course, car les seniors et les vétérans ont droit à des courses séparées. Nous seront les derniers à partir. En attendant, nous allons sous la cantine qui est chauffée, mais il n'y a rien à faire, nous ne connaissons personne, Linda aimerait pouvoir aller se doucher et le temps passe longuement.
Les stratus s'écartent et le soleil darde quelques rayons qui suffisent dégeler la terre. Je vois avec horreur que tour après tour, ce sont les chevilles, puis les mollets, les genoux et finalement les cuisses des coureurs seniors qui passent qui se recouvrent de boue. Je n'ose pas imaginer l'état du parcours au moment de ma course. Je vois d'autres concurrents visser des pointes sous leurs chaussures, je ne savais même pas que cela existait. Ceci explique les copeaux sur l'asphalte : sans eux, ce ne doit être bon ni pour les pointes, ni pour l'asphalte. Je me sens encore plus amateur parmi des (semi-)pros.
Sur la ligne de départ, j'ai une impression bizarre en regardant les autres participants et me rappelle que c'est la course des vétérans. Cela me donne un coup de vieux, mais me dis que cela favorisera mon classement. La course démarre et après quelques mètres, nous pataugeons dans un boue très glissante, puisqu'encore gelée en dessous. Toute la course, il faudra bien regarder où l'on pose les pieds, être prêt à chaque pas à rétablir sont équilibre en cas de dérappage et rechercher la partie la moins boueuse de la piste.
Je dois avouer que je ne me suis pas beaucoup entraîné depuis le quart de marathon, et ai quelques kilos à perdre provenant des fêtes de fin d'année. La distance de 8 km ne me fait pas peur, mais dans ces conditions, et après avoir attendu 3 heures au froid, je l'ai pas mal roté.
Pour arriver à tracer une boucle de 2 km dans la zone de Vidy, les organisateurs ont dû recourir à un parcours en lacet formé de trois boucles allongées en accordéon. Chaque lacet se termine par un virage en épingle, qui était dangereux à négocier sur de la boue glissante. Il y a donc fallu se taper quatre fois six virages de ce genre, donc vingt-quatre chances de s'étaler.
Au troisième tour, je me fais dépasser par les meilleurs qui me prennent un tour, ce qui n'est pas bon pour le moral.
Je finis cette course épuisé, ma seule satisfaction de la journée étant ... qu'elle soit enfin finie.
Je suis 37ème de ma catégorie sur 55, ce qui sera mon plus mauvais résultat relatif. N'étant pas encore inscrit au trophée à ce moment, je n'y suis pas classé, J'aurais été 22ème.
Comme la suite de ce blog vous le montrera, malgré l'impression plutôt mitigée à l'issue de cette première course, après un bonne nuit de sommeil et récupération, nous décidons de nous inscrire au trophée lausannois !
Cadeau souvenir : une casquette.
Presse
24 heures du 17.01.2009
24 heures du 20.01.2009
mmmille-pattes No106 de mars 2009