23ème course à travers Jouxtens-Mézery
Le site de la société sportive de Jouxtens-Mézery ayant mis un lien sur ce blog comme "clin d'oeil", je souhaite une bonne lecture aux surfeurs qui viennent du site de Jouxtens !
C'est notre première participation à cette course qui n'est pas très connue, mais en est pourtant à sa 23ème édition. Elle est organisée par la société sportive de Jouxtens-Mézery.
Je suis tombé sur l'annonce de cette course un peu par hasard en surfant en début d'année et l'avais notée dans mon agenda à tout hasard. Le fait qu'elle tombe le lendemain matin de Pully était presque éliminatoire.
Nous en avons parlé avec Linda il y a une semaine, et convenu que nous déciderions d'y participer selon la forme et l'humeur après la course de Pully. Je suis allé en éclaireur reconnaître le parcours à l'avance (Reconnaissance A Travers Jouxtens ). Nous avons aussi fait une "reconnaissance technique" en nous procurant le classement de l'année passée : c'est vraiment une petite course, puisque seuls 26 coureuses et coureurs étaient classés sur les deux courses pour adultes. Il y a quand même dans le classement un ou deux noms connus du circuit des courses lausannoises.
Nous nous levons donc ce samedi matin sans trop de séquelles de Pully et il fait beau : c'est décidé, en route pour Jouxtens. Juste avant de partir, je reçois la liste des nouveaux inscrits aux trophée : ma foi, le trophée attendra cet après-midi.
Nous pensions nous parquer devant l'école, mais la route principale est déjà barrée. Nous nous rabattons sur le parking de la gare du LEB, que la course traversera, mais qui n'est pas encore bloqué. Il nous faudra marcher 10 minutes pour rejoindre la zone de départ.
Nous nous trouvons au milieu d'une ambiance villageoise, en pleine course des enfants, tout le monde a l'air de se connaître, sauf nous. Nous avons un peu l'impression d'être les "africains" de cette course.
Il y a en fait deux courses pour les adultes, qui partent en même temps : la "petite", qui consiste à parcourir une fois la boucle de 4.3 km et la "grande" qui fait 8.6 km, soit deux boucles. Nous avions envisagé, en cas de courbatures post-pulliéraines, de nous inscrire à la "petite", mais nous avons opté pour la "grande". Je me suis rendu compte après la course, que si je m'étais inscrit à la "petite", je l'aurais gagnée...
La finance d'inscription est de 10.-, ce qui est très raisonnable, sachant qu'il y a un cadeau souvenir et des prix pour tous les podiums des 13 catégories (enfants, adultes, walking). Ceci dit, Jouxtens-Mézery n'est pas la commune la plus pauvre de la ceinture lausannoise...
Des tables de fête ont été installées à côté de la zone de départ et nous attendons l'heure du départ, en profitant du soleil radieux, mais pas encore trop chaud en milieu de matinée. Nous finissons quand même par rencontrer deux autres connaissances, ainsi qu'une coureuse participant au trophée.
Nous partons nous échauffer en essayant de ne pas couper la course des enfants qui se déoule au même moment. Nous nous égarons et aboutissons dans une cour de ferme, heureusement, elle n'était pas gardée par un molosse.
Ci-dessous le plan de la course. Les numéros correspondent aux captures de Google StreetView qui illustrent la suite du CR.
A 10h38, soit deux minutes avant l'heure officielle de départ, il n'y a personne sur la ligne, des coureurs sont encore en train de s'échauffer au loin. Le speaker finit par nous appeler et attend que tous les coureurs soient présents - une ambiance bien différente des courses habituelles, avec zéro stress.
1) La ligne de départ est sur le ralentisseur. Les tables étaient installées sur la petite place à droite.
Le départ est finalement donné à 10h44. Je m'élance et avec le groupe de tête sur un premier tronçon pratiquement plat, légèrement montant.Je le connais bien, car lorsque j'habitais au centre ville je venais tourner ici lors de mes entraînements pour totaliser mes 10 km.
2) A l'époque je rebroussais chemin devant la grille.
Assez vite, la situation se décante : un groupe de tête de cinq coureurs se détache, suivi de trois coureurs isolés, puis de moi. Je suis donc neuvième : c'est l'avantage de ces petites courses, on peut connaître sont classement en temps réel si l'on se concentre au départ pour compter les coureurs devant soi. Par contre, je ne sais pas si les coureurs devant moi sont inscrits sur 4.3 ou 8.6 km : ils sont peut-être partis pour un seul tour et je ne dois pas me flinguer en essayant de les ratrapper. Ou pas.
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Après le plat du départ se trouve une longue descente en pente douce. J'ai des bonnes sensations et peux soutenir un bon rythme. L'écart se creuse néanmoins avec les coureurs devant moi, mais aussi avec mes poursuivants : je me retourne de temps à autres pour les jauger.
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Au bas de la descente se trouve déjà le ravitaillement, sur lequel je fais l'impasse.
8) Le ravitaillement était sur la petite place à droite. Le "rectangle" débute en prenant la prochaine intersection à droite. Sur la gauche, en haut, on voit le chemin du retour.
Le parcours effectue ensuite un rectangle fermé autour d'un pâté de villas résidentielles qui ronronnent du doux bruit des moteurs de tondeuses - nous sommes bien loin du terrain vague de la course de Renens. Cette section est essentiellement plate.
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10) Le début du côté "long" du rectangle, quartier des grandes villas.
11) L'autre extrémité
12) Le "petit" côté du rectangle
13) Petit chemin qui nous ramène vers le ravitaillement
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Nous nous retrouvons alors au bas de la longue descente, mais en sens inverse et nous longeons sur quelques mètres le parcours de l'aller.
16) On voit en haut à gauche la place de ravitaillement. Nous courrons sur le petit chemin en haut à droite pour éviter de croiser les coureurs qui descendent.
Les bénévoles du ravitaillement ont traversé la route pour nous tendre des verres d'eau, je vais à nouveau faire l'impasse.
Nous quittons le tracé commun par une montée raide mais courte. Juste avant cela, je vois que le coureur devant moi s'arrête et se met à boîtiller en se tenant les cuisses. C'était un gars très musclé et il se prend des méchantes crampes, après juste deux kilomètres de course. Une tape sur l'épaule au passage et je suis huitième.
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18) Nous courrons sur le petit chemin à droite.
Nous quittons ensuite l'asphalte pour prendre un chemin herbeux qui sépare deux champs. Je fais bien attention à mes appuis, ce serait dommage de forcer sur mon orteil qui a déjà bien subi la veille à Pully. Le chemin se termine par des copeaux, que j'évite soigneusement, préferant courir sur l'herbe du bas-côté.
19) Le début du chemin herbeux
20) La fin du chemin. On distingue la zone de copeaux en brun.
Comme j'avais déjà reconnu une fois le parcours, je ne risque pas de me perdre. La course est jalonnée par de la bande plastique nouée au bord du chemin à des espaces réguliers et des pompiers nous orientent aux changements de chemins. Pour la petite histoire, un participant nous a raconté que lors d'une édition précédente, des plaisantins avaient déplacé les bandes de marquage durant la nuit et une partie des coureurs s'étaient égarés !
Je me rends compte que la distance avec le coureur devant a cessé d'augmenter et commence à diminuer. Après le chemin herbeux, nous attaquons une longue montée, qui va nous amener jusqu'à la station du LEB. C'est la difficulté de l'épreuve. Le concurrent devant faiblit dès les premiers contreforts de cette montée et je le passe sans état d'âme pour lui prendre sa septième position.
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24) Le bas de la grande montée. Malheureusement, le reste n'est pas dans StreetView
Arrivés à la gare du LEB, la course traverse le parking (ma voiture est toujours là !) et longe la route cantonale avec un retour au plat.
25) La montée débouche à peu près au milieu de la photo, là où l'on distingue une borne claire.
26) Nous longeons les voies du LEB sur le petit chemin.
Elle entre ensuite dans un petit bois qui surplombe la route d'accès au village. C'est la partie technique du circuit : nous traversons ce bois obscur sur un petit sentier étroit, plein de racines et de marches en bois inégales.
27) Le début du petit sentier, qui va entrer dans le bois.
Le sentier se termine par la descente d'un escalier d'une dizaine de marches nous ramenant sur la route du village.
28) A droite, on voit les barrières qui longent l'arrivée du petit sentier.
29) La fin du petit chemin, avec ses marches.
Je vois que le concurrent devant moi marche aux montées, puis relance très fort, récupérant chaque fois le temps qu'il m'avait concédé. C'est particulièrement le cas dans le bois, où il vole alors que je dois bien faire attention où je pose mes pieds.
30) En vue de l'arrivée.
Après quelques mètres sur la rue centrale, je passe sous le portique d'arrivée en entame mon second tour. Je jette un coup d'oeil pour vérifier si des coureurs qui étaient devant moi se sont arrêtés après le premier tour, mais il y a trop de monde et je vais trop vite pour être certain de quoi que ce soit. Je prends un verre d'eau au poste de ravitaillement qui se trouve juste après la ligne. Je pense qu'il n'était là que pour l'après-course et au moment de jeter mon gobelet, je me rends compte qu'il n'y en a aucun par terre. Comme nous sommes à Jouxtens, je vais le garder en main et attendre la prochaine poubelle pour le jeter.
Je constate que le coureur devant moi s'est remis à marcher. Je le ratrappe et l'encourage à repartir : c'est un jeune et il me dit qu'il a des points de côté. Je le passe, et maintenant, je n'ai plus personne en point de mire.
La course se poursuit, je ne vois plus personne ni devant ni derrière moi. La plupart des pompiers ont quitté leur poste après le premier tour. Je suis tout seul et ai l'impression d'être à l'entraînement. Au retour du "rectangle", je m'attends à voir les bénévoles me proposer un verre d'eau, mais non il n'ont pas traversé la route : j'aurais du prendre à boire au passage aller.
A l'attaque de la dernière difficulté, je me retrouve au milieu des walkeurs qui sont partis 5 minutes avant nous. Je suis en pleine montée, il fait chaud, et ne vais plus ni gagner ni perdre de place. Je me mets donc à marcher et échange quelques mots avec les walkeuses. Mais après le plus raide de la montée, je reprends la course jusqu'à la station du LEB.
Juste avant de passer dans le bois, je vois du coin de l'oeil le jeune concurrent "aux points" débouler sur le parking. C'est donc à fond que je me lance sur le petit chemin, car j'ai vu au premier tour qu'il y était plus à l'aise que moi. Je me retourne de temps en temps pour contrôler mon avance, au risque de trébucher sur une racine. L'arrivée est finalement devant moi et je passe le portique sous les encouragements, sans avoir été rejoint.
Je constate que les cinq concurrents qui étaient devant moi sont encore transpirants, ils ont tous fait la course de 8.6 km et je suis donc sixième.
Je me poste en attente près de l'arrivée et les coureurs débouchent au compte-goutte du petit bois. J'angoisse de voir une autre femme que la mienne apparaître... Ce n'est pas le cas et Linda finit sa course au sprint avec un homme. Elle perdra ce sprint, mais gagnera la course féminine !
Comme il reste une bonne heure avant la remise des prix, nous allons nous doucher aux vestiaires de l'école, qui sont d'un luxe peu commun par rapport aux autres courses, d'autant plus que nous n'y serons que cinq hommes et Linda seule. Le seul hic est que les vestiaires ne sont pas fléchés et c'est en ouvrant plusieurs portes sur deux étages que nous les avons trouvés - nous avons assigné quelles seraient les douches hommes et femmes d'un commun accord avec le premier coureur rencontré, en espérant que les suivants fassent le même choix que nous... Je discute avec un des coureurs arrivés devant moi : il est deuxième aujourd'hui et était aussi à Pully la veille. Il y a terminé avec quatre minutes d'avance sur moi - je n'avais aucune chance aujourd'hui.
Après nous être douchés, nous retournons à la voiture, car j'avais oublié de prendre mes baskets de rechange. En retournant sur la place de fête, le speaker annonce que la remise des prix est avancée d'un quart d'heure : nous avons bien fait d'aller nous doucher directement après la course. Comme il est passé midi, nous profitons de la petite cantine et c'est avec une assiette de pâtes et une bonne bière que nous attendons la cérémonie, nous donnant l'occasion de discuter avec des "locaux".
C'est la première remise des prix à laquelle je participe où tous les coureurs arrivés sont cités ! Je me rends compte que les quatre (!) hommes classés à la "petite" course étaient derrière moi quand j'ai complété ma première boucle et je l'aurai donc gagnée si je m'étais arrêté au premier tour.
Vu le peu de participants, il y a une unique catégorie homme et catégorie femme pour chaque course.
Je finis 6ème homme sur un nombre indéterminé de participants, car le classement n'a pas encore été publié au moment où j'écris ce CR. Je l'estime à une bonne vingtaine. Je ne sais pas comment mon temps officieux de 38'48 se compare à celui des premiers.
Linda monte pour la première fois sur le plus haute marche du podium et j'en suis très fier. Cela lui vaudra un bon de 50.- dans un magasin de sport. La seconde est Stephanie, la coureuse qui participe au trophée et dont nous avons fait connaissance avant la course. J'estime la participation à la course féminine à une dizaine de coureuses.
Cette course sympathique et atypique m'a regonflé le moral après la relative déception de la veille à Pully.
Au retour, je termine le classement du trophée en y ajoutant les nouveaux inscrits et les transmets à la webmistress du site du Footing, qui les mettra en ligne dans l'après-midi.
La prochaine course du trophée est déjà agendée au week-end prochain, avec course à Dingler, à Savigny.
Le programme pour juin est chargé, deux sorties "montagne" du Footing (Miex-Tannay et Mont-Tendre) , la course de Romanel, la marche romande et la course de Goumoens-la-ville, à laquelle je viens de m'inscrire (elle est sur le plan d'entraînement du Footing et les Schafeitel s'y sont inscrits ;-)
Je considère que mon orteil est guéri et vais reprendre un niveau d'entraînement normal.
Cadeau souvenir : une tasse
Presse
Le Tchaffatsatagne - édition n° 44 - Eté 2010