17ème course à travers Romanel - TL07
3ème participation à cette course "A Travers Romanel" qui cette année n'a ni changé de parcours, ni de conditions météorologiques. En effet, lors de nos deux premières participations, il était tombé des cordes dans les heures précédant la course, pour revenir miraculeusement au sec quelques minutes avant la course. Cette édition 2011 ne faillira pas à la règle.
Je rentre du travail vers 17h30 et un mur d'eau m'accompagne jusque chez moi. Malgré mon parapluie, je suis trempé de la tête aux pieds. Sur Facebook, des coureurs prévoient une course sous le déluge - fort de mon expérience je prédis que la pluie s'arrêtera pour 20h, heure du départ, et cette prévision se réalisera !
Vu le parcours essentiellement sur route de la course, je décide pour la première fois de ne pas mettre mon attelle, mais juste une bande, selon les conseils de mon physio.
Arrivés à 18h45 à Romanel, nous nous parquons sous des trombes d'eau, heureusement sur une place en dur, plutôt que dans le grand parking sur herbe boueuse. Nous avons une pensée reconnaissante pour tous les bénévoles et autres (pompiers, PC) qui règlent le trafic sous ce déluge. Et aussi pour les enfants qui ont couru à partir de 18h dans des conditions dantesques. Nous restons dans la voiture jusqu'à ce que la pluie se calme un peu. En sortant, nous avons le plaisir de tomber sur Pascal et Catherine, avec qui nous nous rendrons au retrait des dossards.
Une table indique "Coureurs déjà inscrits" et nous y faisons la queue. Personne ne dessert cette table. Un coureur qui était là avant nous commence à s'énerver, mais sans succès. La table d'à côté, qui est desservie, indique (aussi) "Coureurs déjà inscrits". Je m'y déplace et obtiens assez rapidement nos dossards. Ils ont une taille plus grande que la normale, et il m'arrivera plusieurs fois en course de le toucher du bras, au risque de l'arracher. La fille devant moi reçoit le dossard N°666 et fait de grands yeux ! Mon prénom est inscrit sur le dossard, mais en trop petit pour que les spectateurs puissent me prodiguer des encouragements personnalisés. Le coureur énervé insiste pour être servi à la première table, et cela donnera lieu à quelques échanges verbaux assez chaud avec une bénévole - quel intérêt y a-t-il de passer en mode conflit pour une histoire de dossard ?
Comme il pleut toujours, la zone de remise des dossards, qui est abritée, attire de plus en plus de monde, et il devient difficile de s'y déplacer. J'y croise Nathalie, photographe de la course, qui prendra les superbes photos ci-dessous et que je remercie au passage. Nous y croisons aussi Valérie et son mari, toujours autant sympathiques et plein d'autres coureurs et coureuses du Footing, dont Aurélie, toujours aussi affûtée, qui remportera la course féminine.
Alors que l'heure avance et que la pluie diminue, nous retournons à la voiture poser nos vestes. Sur le parking, c'est Max et Nathalie que nous rencontrerons. Nathalie courra sur la nouvelle distance de 6.8 km (2 tours). Ils sont en plein déménagement, et je sens que pour Max la motivation n'est pas au rendez-vous...
Au retour, je contacte le chronométreur et nous nous donnons rendez-vous pour un peu avant la remise des prix (22h) dans l'abri anti-atomique qui sert de QG à la course.
Comme à Dingler, je pars m'échauffer avec Antonio. Il tombe encore quelques gouttes. Nous courrons un moment avec Christiane Bouquet, qui comme avant chaque course nous annonce qu'elle n'est pas en forme. En 2010, elle s'était arrêtée trois fois à la limite de l'abandon, pour quand même remporter la course des W40... Un coureur sympathique dont je ne connais pas le nom nous accompagne. Il me gratifiera d'une tape sur le dos quand il me dépassera au début de la course.
Sur la zone de départ, je croise Patrick, l'organisateur du Trophée - nous discutons un peu, mais l'heure du départ approche et nous nous avançons vers la ligne de départ. Je ne ressens pas de stress et le coup de feu retentit sans que je m'y attende.
Par habitude, je m'élance sur ce premier tronçon de course en faux-plat montant. Comme les années précédentes, la course consiste à parcourir trois fois une boucle qui est essentiellement faite d'une longue montée à faible déclivité suivie d'une descente un plus courte mais plus pentue. Selon les dires de l'organisateur, ce parcours pourrait changer en 2012. Le parcours schématisé se trouve ci-dessous, flèches rouges.
Au virage qui suit le départ, j'entends Raymond crier "Allez Rachel, allez Gabriela". J'étais avec d'autres gars du Footing et je dis tout haut "et Christoph, Pascal et Alain, ils comptent pour du beurre ?" A l'hilarité générale du peloton.
Contrairement aux courses précédentes où j'étais parti prudemment, je me suis ici laissé emporter par le rythme de la tête, qui plus est en montée, car le petit becquet du ch. du Mont-Blanc nous amène au point culminant de la course. Il est heureusement suivi de la longue descente du ch. de la Sauge, où je ne vais pas trop vite pour récupérer. En effet, les années précédentes j'ai eu du mal à relancer après la descente : en 2009 au 2ème tour, en 2010 au dernier. Cette année, ce sera pire, car dès la relance je me retrouve dans le dur, et ceci même pas au quart de la course. Je suis étonné qu'Yves, le champion de la descente ne m'aie pas dépassé sur son terrain favori - je comprendrai plus tard pourquoi.
Commence alors un long combat dans le dur où je vais compter les mètres qui me séparent de l'arrivée. Sur le chemin des écureuils, le seul passage non goudronné de la course, une petite montée suivi d'un virage brusque sur la gauche nous fait replonger vers le village. Au bas de cette petite pente, une tente a été érigée et elle pleine de monde, y compris des sonneurs de cloches. L'intention est certes sympathique, mais j'ai trouvé cette transition soudaine entre le calme du petit chemin et l'ambiance de kermesse à la limite de l'agression.
Je passe au premier ravitaillement et prends un verre en mode "volant". Il ne fait pas vraiment chaud, mais j'ai peur que si les nuages se dégagent, la température monte et que je regrette d'avoir fait l'impasse. Sur la montée qui boucle le premier tour, je m'efforce de sourire en passant devant Nat pour que la photo donne bien.
Le premier tour est bouclé en 14'36" ( 14'21" en 2010).
Je m'astreins à tenir un bon rythme, mais suis toujours dans le dur. J'ai droit cette fois-ci aux encouragements de Raymond qui s'est placé un peu plus loin. Je vois dans le becquet que Christophn'est plus très loin, il faiblit un peu, mais je ne serai pas en mesure de faire diminuercette distance, et il prendra le large. Je me modère sur la deuxième descente pour essayerde récupérer, mais la reprise sera à nouveau très pénible.
Je ravitaille une seconde fois et esquisse un second sourire pour la photographe, mais il est déjà plus crispé.
Le deuxième tour est bouclé en 15'30" (15'05" en 2010). Cela devient de plus en plus dur. En 2010, j'avais suivi Rachel durant les deux premiers tours pour la dépasser au dernier. Cette année ce sera le contraire - dans la descente du troisième tour je vois l'avance que j'avais sur elle fondre comme neige au soleil. Au bas de la descente, je ne suis plus capable de relancer et suis forcé à ralentir sensiblement mon allure. Rachel me dépasse facilement. Je l'aurai en point de mire jusqu'à l'arrivée, mais sans la moindre possibilité de m'accrocher.
L'arrivée libératrice se présente enfin ! A quelques mètres du finish, une fusée rouge sprinte et me dépasse, je n'ai ni le réflexe, ni l'énergie de me battre pour ma place. C'était Yves, qui a couru intelligemment en évitant de se griller à la première descente pour garder de l'énergie pour la fin. C'est la première fois qu'il me bat : bravo Yves !
Ce dernier tour sera bouclé en 15'50" (15'10" en 2010). Je termine 24ème de ma catégorie en 45'55", ce qui est 1'20" plus lent qu'en 2009 et 2010. Je pensais pouvoir expliquer cette contre-performance par un départ trop rapide, mais mon premier tour a finalement été plus lent que celui de 2010. On dira simplement que c'était un jour sans.
Le dur constat du chrono.
Pour trouver du positif dans cette course, j'y ai obtenu plus de points qu'en 2010, où j'avais fini 25ème, mais c'est dû à une participation moins importante cette année. Christiane Bouquet était vraiment en méforme, puisque c'est la première fois que je termine devant elle. Finalement, je prends la tête du classement provisoire du Trophée lausannois dans ma catégorie, ce qui n'était jamais arrivé auparavant. Il n'y a pas grande gloire, car nous ne sommes que trois à avoir effectué toutes les courses. Dès la prochaine course, les bons coureurs vont remonter dans le classement et rétablir l'ordre logique.
Linda a retrouvé de la motivation et terminé cette course dans un temps proche de celui de 2010, sans se mettre dans le rouge. Mais pas de podium pour elle, car la plupart des cadores de sa catégorie étaient présentes.
Sur la zone d'arrivée, nous débriefons nos courses respectives. Ce sera notamment le cas avec Pierre et Jean-Pierre, deux sympathiques M50 qui n'ont manqué aucune course du Trophée. Jean-Pierre est un des sponsors du Trophée, et Pierre est un lecteur assidu (LE lecteur ?) de ce blog - ce qui les rend tous les deux encore plus sympathiques !
Nous rentrons assez vite sur Lausanne pour nous changer, puis revenons sur Romanel pour la remise des prix. Linda va se placer sous la tente principale pour attendre la cérémonie alors qu'il recommence à pleuvoir. Pour ma part, je me rends dans le QG de la course (abri sous-terrain) où se trouve le chronométreur ainsi qu'Anne-Laure, co-organisatrice de la course et ancienne vainqueur du Trophée 2009. Des bénévoles emportent les prix vers la tente officielle, alors qu'Anne-Laure contrôle les résultats et que l'heure avance... Ils seront finalisés vers 22h10, soit un peu en retard sur l'horaire prévu et c'est au pas de course qu'Anne-Laure ira officier la remise de prix.
Je récupère les classements sur clé USB et vais aussi assister à la cérémonie. Antonio finit à nouveau sur le podium et je récupère son prix, car il n'est pas resté. De retour à la maison, je prépare les classements qui sont terminés peu après minuit et fait part à l'organisateur de quelques corrections. Le lendemain, une réclamation justifiée d'un coureur qui n'avait pas été classé entraîne un nouveau correctif, le classement définitif sera publié le dimanche.
Les deux semaines qui suivent vont être chargées en courses, avec celle des Ronge-Talons le 22, les 40 km de marche (course) du Général Guisan le 25, le cross de Vaulion le 29 et la 8ème course du Trophée, le 2 juillet, à Ecublens. Les CR correspondants vont être plus "light".
Cadeau souvenir : Une sacoche "banane"
Presse
24 heures du 15.06.2011
24 heures du 18.06.2011