1er Forcethon Talent
Lieu | Chalet-à-Gobet | Parcours/détail | Heure de Départ | 10.11.2012 11:01:15 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Catégorie | Course | Infos course | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Distance | 11.90 kilomètres | Dénivelé + | 163.8 mètres | Dénivelé - | -164.0 mètres | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Durée Totale | 00:53:00 | Activité | 00:52:59 | Pause | 00:00:01 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Allure Moy. | 00:04:27 min/km | Allure Max. | 00:03:35 min/km | Allure Min. | 00:06:06 min/km | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Météo | 8 °C | FC Moy. | 162 BPM | FC Max. | 172 BPM | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Equipement | Aptonia - S300 (104km)Asics - T1G1N9099 - Gel Trail Lahar 3 GTX (23km)Garmin - Forerunner 610 (257km) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Résultats | M40 : 14ème/51 | Overall H : 35ème/161 | TL : 11ème/52 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
%class: 27% - %tps : +19% | %class: 22% - %tps : +19% | %class: 21% | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Notes | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Intermédiaires |
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C'est la première édition de cette course, mais en fait ce n'est pas une nouvelle venue, puisqu'il s'agit du déjà trentenaire du Trophée du Talent, dont la formule a été modifiée cette année. En effet, la fondation FORCE (FOndation pour la Recherche sur le Cancer de l'Enfant) s'est associée au service des sports de l'UNIL/EPFL pour parrainer et coorganiser cette course.
Les changements majeurs apportés au vénérable Trophée du Talent, aussi appelé "course à Lavizzari", du nom de son fondateur, sont les suivants :
- Départ/arrivée au niveau de l'Ecole hôtelière, plutôt qu'au centre sportif de Mauvernay
- Modification du parcours sur les deux derniers kilomètres
- Ajout des catégories enfant et walking
- Chronométrage à transpondeur avec la société MSO
- Parrainage minimum pour les participants (ce qui implique la fin de la gratuité de la course)
En tant que Webmaster du site de la course, j'ai eu l'occasion de participer à des séances de travail qui m'ont permis d'assister à la genèse de cette nouvelle formule.
Ce qui ne change pas, c'est que cette course est la 12ème du Trophée lausannois, et je me dois donc d'y participer !
Mais pour moi, tout ne se déroule pas dans des conditions idéales. Tout d'abord, en début de semaine, la météo annonce de fortes pluies pour le samedi de la course. Après la neige et le froid du Lausanne Marathon, ce sont à nouveau des conditions exécrables qui s'annoncent pour cette course.
En 2011, je m'étais tordu la cheville droite à l'entraînement du mardi précédant la course, puis à nouveau à l'entraînement du jeudi. Le samedi, après 2 km de course, la même cheville n'a pas tenu et j'ai dû abandonner ( CR 30ème Trophée du Talent (12 novembre 2011) - TL12 ). Il y a un mois, j'ai tordu cette même cheville lors d'un entraînement. Pour éviter la même mésaventure qu'en 2011, j'ai depuis protégé ma cheville à chaque entraînement du mardi (en forêt, de nuit..)
Le jeudi précédant la course, après 1.5 km d'entraînement, dans une descente en forêt, mais sur le bitume, alors que je discutais avec Christoph, ma cheville droite se foule à nouveau . La douleur est de même intensité qu'il y a un mois, soit forte sur le coup, mais pas autant que lors de précédentes foulures. Plutôt que de continuer l'entraînement comme je l'avais fait en 2011, je décide d'arrêter et Linda rentre avec moi. Je suis évidemment d'humeur très sombre, j'ai l'impression d'être comme dans un de ces cauchemars où l'on voit tout les éléments se mettre en place pour une issue tragique. Le mauvais scénario de 2011 est-il en train de se rejouer ?
Je glace ma cheville dès le retour à la maison et vais porter ma chevillère tout le vendredi au travail. Je sens quand même une gêne, parfois une douleur à la marche. La question se pose évidemment - être raisonnable et déclarer forfait pour la course, ou y participer quand même, au risque d'une blessure ?
Comme annoncé, la nuit de vendredi à samedi est marquée par de fortes pluies incessantes. Elles se poursuivent le samedi matin alors que nous nous levons. C'est pour moi le scénario le pire, car la course du Talent se déroule en forêt et présente beaucoup de dénivelé. L'équation chemin forestier + feuilles mortes + pluie + descente + cheville fragile me semble conclure tout droit à une blessure.
Mais bon, je suis quand même Bob, et être raisonnable, ce sera pour quand je serai vieux . Je me décide donc à participer à ce Forcethon Talent, mais avec les aménagements suivants :
- Port de la chevillère
- Chaussures de trail plutôt que de compétition
- Modération sur les 6 premiers km de descente
Nous partons à 9h30 pour le Chalet-à-Gobet, où nous garons la voiture comme nous le faisons deux fois par semaine pour les entraînements du Footing Club. Il tombe des cordes, et c'est avec l'aide d'un parapluie que nous nous rendons sur le site de la course, l'Ecole hôtelière (EHL), distante de 500 mètres du parking et du centre sportif de Mauvernay.
Nous allons chercher nos dossards, qui cette année sont personnalisés.
Le système de chronométrage de la société MSO comprend un transpondeur (puce), qu'il faut fixer à la cheville et rendre à l'arrivée.
Après plusieurs essais, nous parvenons à le fixer correctement
Comme à chaque course, nous croisons les amis du Trophée, du Footing, et le temps passe vite. Nous retournons à la voiture poser nos vestes et je quitte Linda qui retourne à l'EHL, où se trouvent les vestiaires des dames. Je me rends au centre sportif de Mauvernay, où se trouvent les vestiaires des hommes et je pars m'échauffer avec Ricco et Antonio. Nous n'allons pas trop loin, car il ne reste que 15 minutes avant le départ, et nous nous rendons vers la zone de départ.
Comme nous sommes déjà équipés de nos puces, il nous faut contourner l'arche d'arrivée, pour éviter de déclencher un passage de la course des enfants !
La pluie s'est vraiment calmée. Je croise Serge vers l'arche et termine l'échauffement avec lui, accélération comprise. Je sens que ma cheville n'est pas au top avec la pression de l'accélération, ce n'est pas très bon signe.
Nous allons nous placer sur la ligne de départ...qui n'est marquée nulle part. Pierre Pfefferlé, l'organisateur de la course se positionne devant le peloton et annonce qu'il est la ligne A trois minutes du départ, je me rends compte que je vais avoir trop chaud avec mes deux couches. Trop tard pour enlever le maillot long, car le dossard y est épinglé. J'enlève le T-Shirt que j'avais mis en dessous et sprinte pour le poser au vestiaire des dames, Linda le récupérera plus tard.
A 11h pile, le coup de feu nous libère. Selon ma stratégie, je pars sans stress, d'autant plus que la course débute par une montée. Nous arrivons ensuite sur un tronçon où j'ai remarqué les années précédentes que le son des semelles battant le bitume se réverbère d'une façon très particulière. C'est encore plus impressionnant cette année, avec la chaussée mouillée, ça y est, je me sens parti pour le "Talent".
Nous arrivons déjà à la descente sur la route du Golf, bloquée pour notre passage. Jetiens une allure solide, mais pas exagérée. Le 1er km sera quand même franchi en 4 minutes. Nous attaquons une belle descente sur le bitume, je me force à ne pas aller trop vite. Yves, concurrent direct au Trophée lausannois, m'y dépasse. C'est son terrain de prédilection. Je ne m'affole pas, et dans la montée qui suit, je reprends l'avantage.
Nous arrivons à la fontaine des Meules, première difficulté de la course. Je salue au passage Patrick, organisateur du Trophée lausannois, qui sécurise la traversée de route à cet endroit. Je n'aime pas trop la montée qui suit, car elle est très caillouteuse. Je suis Jacques, un M60, qui est très bon à la montée, et nous commençons à dépasser des coureurs surpris par cette première difficulté.
La montée passée, nous sommes en forêt, sur le tronçon de plat où j'ai abandonné en 2011. Rien que d'y repenser. mes pulses augmentent de 10, et je scrute le moindre obstacle qui pourrait destabiliser mon pied. Mais ça passe et je me félicite d'être allé déjà plus loin qu'en 2011.
Après avoir relaxé quelques mètres sur route, il me faut attaquer ce qui sera pour moi la difficulté majeure de cette course, la longue descente sur Monthéron. Nous sommes sur un chemin forestier couvert de feuilles mortes. Il est difficile d'anticiper la nature des appuis, Je dois donc me concentrer sur chaque foulée - être sur le côté du chemin le plus favorable, anticiper les franchissements de flaques, de virages, d'obstacles, et surtout être prêt à pallier à la moindre instabilité de ma cheville. C'est une concentration permanente que je m'impose, très stressante. Parfois je me rends compte que mon esprit vagabonde et je me fais violence pour ne me focaliser que sur une seule chose : mes appuis. Cette section est pour moi vraiment difficile, je me sens comme un funambule qui peut tomber à chaque pas.
Au début, alors que la descente n'est pas trop raide, je maintiens une bonne allure et l'écart avec les coureurs devant moi reste stable. Mais au fur et à mesure que la pente raidit, je perds du terrain et commence à me faire dépasser. Nous arrivons à une traversée de route et j'ai quelques mètres de bitume pour décompresser. Mais il faut déjà attaquer la partie la plus dure, la dernière descente sur Monthéron le sentier est étroit, boueux, glissant et caillouteux. J'avance par petits pas, me cale sur la gauche et fais signe à mes poursuivants de me dépasser par la droite.
Mon calvaire se termine enfin et ma cheville a tenu ! Retour sur le bitume pour terminer la descente et arrivée au ravitaillement de Monthéron. Vu la température, je ne bois qu'une gorgée sans m'arrêter.
Dès que j'ai atteint le plat, je considère que la course commence vraiment pour moi - il reste 6 km en montée plus ou moins marquée, pas le moindre plat ou descente. Je me mets en mode course et commence à rattraper de petits groupes de coureurs qui m'avaient dépassé à la descente. J'ai l'idée de faire quelques foulées derrière chaque groupe pour récupérer, mais finalement je ne veux pas rester juste derrière un coureur, car cela bloquerait ma visibilité, m'empêchant d'anticiper un obstacle. Un coureur que je dépasse lance un "tiens, mais c'est Bob" - apparemment un lecteur du blog .
La montée s'accentue, mais je ne réduis pas l'allure - je me dis que je vais moins vite qu'au semi de Lausanne, je dois pouvoir tenir sur les quelques km restant. Au 8ème km, j'ai Christoph, concurrent direct au Trophée, en point de mire. Je le rattrape et nous échangeons quelques mots. Il me dit qu'à ce rythme je vais lui prendre une minute. Ca me parait beaucoup, mais il aura raison.
Je poursuis ma remontée, en rejoignant Mauro (autre concurrent proche au Trophée), puis Somnang et enfin Serge, comme en fin de course à Renens. Le 10ème km est passé, et j'ai un trio de coureurs en point de mire, avec notamment Antonio (qui récupère de son 1er marathon il y a deux semaines).
Alors que le parcours est sensé obliquer à gauche, il partent sur la droite. Je me dis qu'il y a un problème de balisage ou qu'ils se sont trompés, mais arrivé au carrefour, je constate que le chemin de gauche est bloqué et le balisage va vers la droite. Je suis d'autant plus surpris que c'est moi qui ai tracé le plan de la course sur le site Web . L'organisateur m'expliquera après la course que ce changement a été imposé il y deux jours par le service des forêts, la tronçon prévu initialement n'ayant pu être sécurisé. J'ai représenté la modification en jaune ci-dessous.
Je commence à sentir la fatigue de ma remontée soutenue et ne sais pas du tout par où va passer la fin de la course. J'essaye d'imaginer plusieurs tracés possibles. Nous sommes à peine à 500 mètres de l'arrivée, mais si nous repassons par Mauvernay, il y en aura encore pour au moins 1'500m. Un peu décontenancé, je passe en mode "résistance" plutôt que "fin de course". Après 300 mètres, je constate que nous allons effectivement revenir sur Mauvernay. Je commence à peiner et je serre un peu à la montée avant le Boscal. Mais je vois que devant moi Antonio peine aussi et a été lâché par ses deux compagnons de route. Je me dis que j'ai encore une chance, il reste à peine un km et je me remotive.
La montée se termine enfin et une petite descente nous ramène sur Mauvernay. J'accélère, mais Antonio fait de même. Nous tournons à Mauvernay et attaquons les 500mètres de boulevard jusqu'à l'arrivée. Antonio a 75 mètres d'avance, c'est trop pour le rattraper. Je m'accroche, ce sera mon km le plus rapide en 4 minutes, mais que cette ligne droite est longue ! J'arrive finalement 10 secondes après Antonio.
Mon temps est de 53'04, améliorant de plus d'une minute trente mon temps de 2010, pour un distance totale comparable. Je suis déçu en bien - malgré les conditions et mon départ prudent, j'ai fait la différence lors de la remontée. Je suis donc très satisfait de ce résultat, mais un peu frustré, car j'aurais pu faire mieux sans ma blessure.
Je suis 14ème de ma catégorie sur 51, ce n'est pas mirobolant, je ne suis même pas dans le 1er quart, mais il y avait un plateau assez relevé. Au scratch hommes, je suis 35ème sur 161 (22% top). Au Trophée lausannois, je gagne une place en passant devant Yves et m'installe au 11ème rang (sur 52). J'ai donc de bonnes chances d'échapper à la 12ème place au final cette année ! Pour la suite, c'est relativement simple. Si je finis mieux que 14ème à Prilly (ce qui semble faisable), je marque 10 points + 5 points de fidélité et passerai 9ème ex-aequo. Ceci ne vaut évidemment si le 10ème (Christoph) et le 9ème ne marquent aucun point à Prilly. Si ils participent, il me faudra me classer au moins cinq rangs devant eux pour compenser leurs points fidélité, c'est peu probable. Inversement, Yves 12ème devrait me prendre 5 points, pour me rattraper, soit 20 en tout, ce sera très difficile, mais par contre possible si je ne cours pas à Prilly. En résumé, je pense que ma 11ème place est définitive, à moins d'une défection de ma part ou des deux concurrents devant moi à Prilly.
Linda a juste dépassé l'heure de course et est un peu déçue, car elle avait mieux couru l'année passée. Elle a néanmoins la bonne surprise de finir sur le 2ème place du podium de sa catégorie.
Alors que nous quittons le site de la course, la pluie se remet à tomber dru pour tout l'après-midi, nous ayant épargnés le temps de la course.
La suite pour moi consiste à terminer l'année en ayant rétabli ma cheville. Il me reste trois courses sans gros enjeux. Ensuite, ce sera l'organisation du Cross International de Lausanne et la préparation pour un marathon au printemps. mais ça,c'est une autre histoire....
Cadeau souvenir : une casquette
Presse
RTS La Première du 03.11.2012
Newsletter MSO du 07.11.2012
Migros Magazine VD du 05.11.2012