20ème course des 20 km de Lausanne (Parcours 10 km)
Après les 4 premières "petites" courses du trophée, retour à une course de masse, les 20 km de Lausanne. C'est une course que je connais bien, pour y avoir participé au moins une dizaine de fois. J'y ai connu de succès variés.
Ma première participation était un forme de pari que nous nous étions lancés avec un ami (nous avons participé à Sierre-Zinal par la suite). Je courrais déjà, mais sur des distances d'au maximum 5 km, alors tenir sur 20 km était un défi en soi. J'avais laché mon ami dès le départ, mais sur la longue boucle de 5 km qui à l'époque terminait la
course, après la descente de la vallée de la jeunesse, j'ai eu un passage à vide et me suis mis à marcher. Mon ami m'a dépassé en trottinant et m'a battu. Première leçon pour moi : bien gérer l'effort sur la distance.
Lors d'une autre participation, Linda, que je venais de connaître et qui ne courrait pas encore, était venu me voir passer après le giratoire de la Maladière. Elle me prenait pour un cinglé d'aller m'entraîner le soir après que la nuit soit tombée, ou dans le froid ou sous la pluie. Maintenant, c'est elle qui sort par toutes conditions et moi qui fait le difficile. Bref, au bas de la vallée de la jeunesse, avant la fameuse boucle, j'ai aussi un passage à vide et très mal aux pieds. En passant devant Linda, je m'arrête et abandonne la course. J'avais les pieds en sang. Autre leçon pour moi : avoir un équipement approprié.
J'ai couru plus souvent les 20 km que les 10 km, me gardant la plus courte distance pour les années où j'étais peu entraîné. Jusqu'à il y a peu, le parcours des 20 km changeait presque chaque année et il était difficile de comparer les résultats entre-eux. Lors de la 20ème édition, toute la course se déroulait au centre ville, et comportait plusieurs boucles.
Traditionnellement, je reprenais l'entraînement en février pour être en forme en avril et toutes mes sorties longues du dimanche matin se faisaient sur le parcours des 20 km. Je le rejoignais au passage le plus proche de chez moi (à la Riponne quand j'habitais au centre, à la place du château maintenant que j'habite plus au nord). Ceci implique que je terminais l'entraînement par la montée vers le centre ville, plutôt que par la descente vers Vidy. Un des inconvénients, pour moi, des 20 km est qu'après s'être entraîné plusieurs mois par des températures bien en dessous de 10°, la course se déroule souvent par 15° auxquels mon organisme n'est pas habitué. Le Lausanne marathon a le même inconvénient, mais inversé, entraînement au chaud, course au froid.
En raison de la préparation aux courses du trophée, cette année, nous ne nous sommes peu entraînés sur des distances supérieures à 10 km et décidons de nous aligner sur les 10 km plutôt que sur les 20 km.
Les garçons ne veulent pas courir cette année, ce qui fait que nous pouvons arriver juste pour notre course, plutôt que de passer la journée à Vidy comme parfois dans le passé. Comme d'habitude, la progression vers l'aire de départ est difficile, en raison de la foule, mais aussi du nombre de connaissances que nous y croisons. Ca change des courses du trophée, dans lesquelles nous ne connaissons (encore) que peu de monde.
Pour éviter que les participants situés à l'arrière du peloton ne passent la ligne de départ une à deux minutes après les premiers, la course est divisée en plus petits groupes qui partent espacés de 5 minutes. Chaque groupe est constitué des participants qui visent à finir la course dans une tranche de temps commune. Visant les 40 minutes, je suis dans le second groupe, Linda le troisième. Les dossards contiennent une puce, donc le temps mesuré sera celui entre le passage effectif sur la ligne de départ et celui sur la ligne d'arrivée.
Après un petit échauffement, je vais me placer derrière la bande qui délimite l'espace d'attente de mon groupe. Le premier groupe a pris position sur la ligne de départ. Après avoir déjà
participé à 4 courses du trophée, j'ai beaucoup moins de stress avant le départ qu'auparavant. Le premier groupe part et le notre est libéré. Rapidement, mais sans bousculade, nous nous rendons
sur la ligne de départ.
Au coup de feu du starter, la course prend son élan. Je vais assez vite pour ne pas me faire enfermer. Virage à droite, puis à gauche, puis à nouveau à droite pour rejoindre l'avenue de
Rhodanie. Vu la foule de concurrents, il faut un peu zigzager pour dépasser, mais aussi faire attention à ne pas trop dévier de sa trajectoire alors qu'un coureur plus rapide tente de nous
dépasser. La peloton des coureurs est compact et prend toute la largeur de l'avenue, c'est très impressionnant vu de l'intérieur.
La course va suivre les rives du lac Léman pendant plusieurs kilomètres absolument plats. Il faut prendre un bon rhytme, mais en garder aussi pour la suite. Nous passons Ouchy avec un premier
kilomètre bien en dessous des 4 minutes, trop rapide comme d'habitude. Le plat continue jusqu'à la tour Haldimand où la course vire à gauche, à la limite de la commune de Pully, par une légère
montée. Ce n'est qu'un avant goût de ce qui va arriver par la suite.
Nouveau virage à gauche est nous abordons la première difficulté de la course, la montée du Denantou. Elle fait environ 700 mètres pour 40 mètres de dénivellé, sois près de 6%. Les
participants qui ont trop présumé de leurs forces sur la partie plate tirent la langue et le bel élan du départ laisse place à une allure de résistance.
Au sommet du Denantou, la course continue toujours en légère montée sur l'avenue de l'Elysée. Au bout de cette dernière une petite descente nous amène au carrefour de la croix d'Ouchy qui
permet de récupérer un peu de la montée. Après le carrefour, nous abordons l'avenue de Cour qui est plus ou moins plate, mais avec aussi des faux-plats montants et descendants. Il fait 25 degrés,
la plus haute température mesurée cette année. C'est bien pour les spectateurs, mais bien trop chaud pour moi, me forçant à ravitailler au parc de Milan. C'est traditionellement à ce
moment que j'ai un passage à vide. La course commence à être dure, il faut que je m'accroche.
Au bout de l'avenue de Cour, nous quittons le parcours des 20km pour une petite montée qui nous amène à l'avenue de Montoie par un virage à droite. Nous la suivons sur quelques mètres pour
prendre le chemin du Capelard sur la gauche, toujours en montée. Au bout de ce chemin, le parcours se resserre pour plonger sur la vallée de la jeunesse. A ce moment, la course est bien étirée et
le resserrement ne pose pas de problème. Cette descente est bienvenue, mais comme elle est très raide et se termine par un virage en épingle, il faut rester attentif. La descente se poursuit dans
la vallée de la jeunesse, permettant soit de récupérer, soit de grapiller quelques places. Le passage à travers le rond-point de la Maladière se termine par une petite montée qui profite encore
de l'élan de la descente.
C'est le retour sur terre, et il faut reprendre un rythme d'endurance. La course se dirige vers le stade de Courbertin, mais au dernier moment s'en détourne : il reste encore deux kilomètres à
faire. Cette boucle finale débute par une petite montée bien casse-pattes après la longue descente, qui nous amène derrière les ruines romaines. Elle se poursuit par une lègère descente vers le
siège du CIO (qu'il faudra remonter au retour). Passage devant le CIO, puis nous allons tourner deux cents mètres plus loin dans le bois (petit segment de course commun avec le cross de Vidy,
TL1). Nous arrivons au bord du lac et retournons immédiatement vers le CIO pour remonter en direction du stade. Un virage à droite après la montée nous amène sur le chemin qui mène au stade et
qui débute par une descente. C'est le moment de lancer le sprint d'arrivée. Après un grand virage à gauche, l'entrée du stade apparaît. Nous y pénétrons, il reste encore trois quarts de tour de
stade à parcourir. La sensation est vraiment exhilarante d'être en plein stade, noir de monde et de finir sa course.
Je termine en 44'13'', 48ème sur 368 de ma catégorie et 99ème sur 798 des vétérans 1. Je pense que je peux faire mieux, d'ailleurs en 2003 j'avais mis 43'09, cette chaleur précoce ne me
convient pas.
Pour la petite histoire, le coureur que l'on voit à mes côtés participe aussi au trophée et nous jouons au chat et à la souris au classement général. Je ne l'avais pas vu durant la course, c'est
avec surprise que j'ai l'ai découvert sur photo reçue bien plus tard. Il finira 10 secondes devant moi. En regardant le classement, j'ai constaté après coup qu'un autre coureur du trophée,
un junior avec qui j'ai fait connaissance plus tard, finit 3 seconde derrière moi et un qu'un collègue de bureau, retraité maintenant, m'avait pris 5 secondes. Beaucoup de connaissances dans un
mouchoir de poche !
Cadeau souvenir : une médaille, un t-shirt.
Presse
24 heures du 27.04.2009
24 heures du 27.04.2009