6ème Christmas Midnight Run
Voici ma troisième participation à cette course particulière, puisqu'elle se déroule dans l'ambiance particulière des fêtes de fin d'année et surtout de nuit.
Il y a une semaine, le lendemain de ma première victoire en CAP (CR 2ème One World Run Lausanne (10 décembre 2011)), je sors pour m'entraîner et ayant juste passé le pas de porte, je me tords violemment la cheville droite, avant même d'avoir commencé à courir. C'est donc râpé pour cet entraînement et tous ceux qui vont suivre dans la semaine. Je me présente à cette Midnight Run non entraîné et avec une cheville fragile.
Passant tous les jours par la Riponne, je peux voir la mise en place de la course.
Le jeudi matin, les premiers préparatifs.
Le vendredi matin, la grande tente est montée.
Le samedi matin, la tente est prête et le marché en profite pour se tenir, une fois par année, à l'abri. Notez au premier plan que les lampadaires de la place ont du être démontés pour que la tente puisse être posée.
Le marché de Noël bat son plein, et les vendeurs de sapins (auxquels nous avons acheté le notre) ont dû céder un peu de surface à la course.
Le lundi matin, ce sera le tour du démontage, sous la neige, qui aura épargné la course.
Comme en 2010, nous faisons, avec Patrick Gilliand, la promotion du Trophée lausannois lors de cette course, et j'arrive pour 19h30 à la place de la Riponne. Le père Midnight monte la garde comme chaque année.
La température est encore agréable, et nous distribuons les cartes de visite du Trophée à l'extérieur. Cela me donne l'occasion de rencontrer plein de connaissances, mais l'efficacité de la promo est assez faible, car le plupart des personnes présentes ne sont pas vraiment intéressées par la course à pied, mais plus par le fun de la sortie déguisée. Nous apprenons vite à distinguer les coureurs des fêtards pour cibler notre campagne.
Vers 21 heures, la température chute brusquement et je commence à grelotter, car insuffisamment habillé. Heureusement Linda qui participe à la course de 22h (elle travaille le lendemain) arrive à ce moment et me prête un habit.
La course déguisée (2.5 km) part à 21h, et immédiatement les abords de la tente se dépeuplent.
Occupé par ma promo, je n'aurais pas l'occasion d'applaudir Linda sur 5 km. On la voit ci-dessous, encouragée par sa coach du Footing Club, Teresa, tout à droite.
Pascal participera aux trois courses d'affilée, mais je ne l'ai pas rencontré ! On le voit ci-dessous lors de la seconde course. Le coureur à l'avant, Richard, est aussi au Footing, et il est arrivé plusieurs fois que l'on nous confonde (comme l'on confond parfois Linda avec Rachel, autre coureuse du Footing).
Mon ami Antonio finira 2ème de cette course, catégorie seniors.
Pendant la deuxième course, je profite d'aller chercher mon dossard.
Je passe aussi au stand du Défi Sportif lausannois pour faire valider ma dernière épreuve. Cette validation ne m'amènera rien de plus, car j'ai déjà fait le "plein" en CAP avec le Marathon, mais c'est pour le principe...
Il est 22h30, et avec Patrick, nous décidons d'arrêter la promo ici pour aller nous préparer à la course. Je dépose mes vestes et mon sac à la consigne et sors pour m'échauffer. J'y retrouve Raphaël, un junior (16 ans) du Footing Club, qui nous avait demandé auparavant quand nous irions nous échauffer. Nous partons donc ensemble, sur le parcours de la course. Je me rends vite compte que cette course sera difficile, car j'ai de la peine à suivre Raphaël à l'échauffement !
A 22h50, je vais me placer sur la ligne de départ et y retrouve mes adversaires habituels du Trophée, Yves et Christoph. A 23h, le départ est lancé. Il est toujours très délicat, de nuit on ne voit pas où l'on marche, sur les pavés, et il y a une bordure de trottoir et un virage après quelques mètres ! On reconnaît Teresa tout à droite - elle remportera la course des femmes seniors.
Pour ma part, je démarre tranquillement, car je n'ai ni la forme, ni la motivation pour pousser la machine. Yves et Christoph prennent rapidement le large.
A ce moment précis, quelques flocons se mettent à tomber. Sans qu'ils soient gênants pour la course, ils viennent rappeler que nous sommes bien à la Christmas Midnight Run, qui ne mériterait pas ce nom sans un peu de neige !
Comme les années précédentes, il s'agit de parcourir trois fois une boucle au centre ville. Cette course n'est faite que de montées, de descentes et de virages, il n'y a donc jamais vraiment de moment pour récupérer ou tenir un rythme. Ci-dessous le plan 2010 de la course. La seule différence avec celui de 2011 est que le logo BCV, qui a crée la course et en était le sponsor principal jusqu'en 2010, a disparu.
Et la vidéo du parcours, tournée lors de l'édition 2010 :
A la descente de la rue du Gd St-Jean je dois rester prudent à cause de ma cheville et me fais dépasser par des coureurs qui peuvent se lâcher. Après un premier passage à la Palud, nous descendons la rue de Pont pour arriver au point le plus bas de la course, la traversée de la rue centrale.
Il faut ensuite attaquer la raide montée de la rue St-François, où je reprends quelques places à des coureurs partis trop vite. Nous effectuons une petite boucle à plat au milieu des chalets du marché de Noël de la place St-Francois. Cette boucle contient un virage à 180°, pas facile à négocier, et impossible de dépasser dans le petit couloir qui suit.
Nous reprenons ensuite la montée avec la rue de Bourg, pour arriver finalement au pont Bessières, avec une vue splendide sur la cathédrale illuminée.
Nous obliquons ensuite sur la Cité, pour prendre la rue Curtat et une dernière montée sur l'avenue Menthon nous amène à la Cathédrale, point culminant de la course.
Après avoir fait le tour du vénérable monument, nous attaquons la terrible descente de la Mercerie, avec des pavés inégaux et une rigole au milieu. Devant à nouveau faire preuve de prudence, je perds une bonne partie de l'avance prise sur les autres coureurs à la montée.
Le premier tour se termine au passage par la Riponne.
Même à la vitesse modérée à laquelle je progresse, je ne me suis jamais vraiment senti "dans la course". J'attaque le second tour et j'ai déjà hâte que ce soit fini. Au passage à la rue de Bourg, le coureur devant moi heurte de plein fouet un badaud ivre. Je ne comprends pas que toute la course soit balisée, sauf sur cette rue où les coureurs doivent pratiquement se frayer une chemin au milieu des fêtards qui n'ont pas l'air de comprendre qu'ils sont au milieu d'une course.
Sur la Caroline, comme le trottoir est étroit, une partie de la route a été ouverte aux coureurs.
La rue Curtat est très sombre et en 2010, je ne voyais pas où je courrais. Cette année, un éclairage provisoire a été placé aux endroits les plus sombres.
2ème passage devant la cathédrale.
Cette deuxième montée m'épuise, et je profite du replat autour de la cathédrale pour récupérer. Une nouvelle descente prudente de la Mercerie et je traverse la Palud, sous les encouragements de Raymond Corbaz.
Pour la dernière boucle, je suis vraiment à bout et souffle comme un boeuf, mais il faut s'accrocher. La montée de St-François est pénible, mais je me dis que c'est la dernière.
A la rue Curtat, je profite d'un panneau judicieusement placé comme pivot pour garder ma vitesse dans le virage en épingle. J'ai pris l'habitude de l'utiliser aux 20 km de Lausanne qui passent au même endroit.
Un dernier passage derrière la cathédrale.
Et c'est l'ultime descente de la Mercerie.
Une coureuse que j'avais dépassée à la montée déboule et me prend plusieurs mètres. Dans un sursaut d'orgueil, je sprinte sur la rue de la Madeleine, en légère montée, qui amène à l'arrivée et la dépasse de justesse.
Je termine en 34'38, soit une bonne minute de plus qu'en 2010. Ce n'est pas très glorieux, et Yves et Christoph m'ont mis la pâtée, en 34'02 et 33'02 respectivement. Raphaël, avec qui je me suis échauffé, fera un excellent 31'23. Je suis donc plutôt déçu de cette course, mais avec mes blessures à répétitions et mon manque d'entraînement, je ne devais pas m'attendre à des miracles.
Après ma remarque sur le manque de sécurité à St-François et à la rue de Bourg, je me permettrai une seconde critique. Le prix souvenir consistait cette année en un pain d'épices. C'est un peu léger pour une course payée 25.-.
Mes amis séniors qui ont fini sur les podiums ont aussi été déçus par la chicheté de leurs prix. Les gagnants des déguisements ont, eux, reçu de beaux prix, comme des week-ends à la neige. A voir la couverture par les médias, on a l'impression que la Midnight Run n'est plus que la course déguisée et que les coureurs "sérieux" financent la course "fun". Un tendance qui je l'espère sera rectifiée l'année prochaine.
Cette course termine en demi-teinte ma saison 2011. Je ferais un bilan pendant les fêtes. Mais la saison 2012 arrive déjà, avec le cross de Lausanne le 14 janvier !
Cadeau souvenir : un pain d'épices
Presse
24 heures du 08.12.2011
24 heures du 14.12.2011
24 heures du 19.12.2011
20 Minutes du 19.12.2011
24 heures Web du 19.12.2011
24 heures du 21.12.2011