29ème Trophée du Talent
Voici une course qui se déroule "à domicile". En effet, le départ se donne au centre sportif du Mauvernay, au Chalet-à-Gobet, là où nous allons nous entraîner deux fois par semaine.
Alors que nous nous levons, le soleil se met à briller et annonce une superbe journée pour une mi-octobre. Pas d'hésitation cette année, la tenue sera courte.
A 9h15, nous embarquons pour un trajet que nous connaissons par coeur pour l'avoir fait deux fois par semaine depuis le mois de février. Le parking est bien plein et nous ne trouvons une place libre que vers le haut de la zone.
Après avoir salué nombre de connaissances, je vais chercher les dossards. Cette course étant gratuite, je les retire sans contre-partie, nous étant inscrits à l'avance. Ils me sont remis par Nicole, la "web-mistress" du Footing Club, que j'ai le plaisir de rencontrer pour de vrai ici.
Comme on peut le voir, le dossard n'était pas waterproof, et mon beau maillot blanc gagné au marathon de Lausanne en a gardé une grosse tache rose . J'espère qu'elle partira au lavage.
Je croise aussi ma "challenger" Stéph qui, encore en récup' de son marathon de New-York, est venue nous encourager. Catherine et Pascal, eux aussi de retour de NYC, sont venus pour courir et nous offrent un petit cadeau de ce marathon mythique : un grand merci à vous deux pour votre attention ! Je croise une autre Stephanie qui participe au trophée et donc nous avons fait la connaissance à CR A Travers Jouxtens-Mézery (29 mai 2010) . Un peu par hasard, j'ai trouvé qu'elle blogue aussi ses courses :Gotta run...
Après avoir donné à Linda son dossard et fixé le mien, je discute encore un peu avec l'organisateur de la course. Il m'apprend que la course a été créée par une équipe de coureurs de l'UNIL, emmenée par Jean-Pierre Lavizzari, pour ses 40 ans. Il en aura 70 en 2011 et a annoncé qu'il courra la 30ème ! La première édition consistait à rejoindre l'abbaye de Monthéron et en revenir, sans vraiment de parcours bien déterminé. A force de discuter, je me rends ensuite compte que toutes mes connaissances sont déjà parties pour l'échauffement. Bon, ben je vais m'échauffer tout seul.
Le sol est encore mouillé des pluies des jours précédents, et je pense avoir fait le bon choix en mettant mes baskets de trail plutôt que celles de route. Je vais en direction du départ de la course Bambi, puis reviens sur le Mauvernay. Je vais ensuite sur la section à peu près plate qui termine la course pour faire mes trois accélérations. J'ai la (mauvaise) surprise de les terminer essouflé, avec une FC qui qui est montée en flèche à 160.
Il y a moins de deux semaines, je courais le marathon de Lausanne. En plus de la fatigue et des courbatures qu'entraine un tel exercice, j'ai souffert, dès la fin du marathon, d'une forte douleur au genou gauche. Cette douleur a persisté pendant une semaine, et je n'étais pas sûr d'être capable de courir au Talent. Heureusement, cette douleur a bien diminué lors des deux entraînements effectués la semaine précédant la course.
Cette course est importante pour moi, car l'enjeu y est deux places au classement général du trophée. En effet, au jeu des moins bons résultats éliminés, avec deux autres concurrents nous nous retrouvons à égalité parfaite au départ de la course, à la 9ème place du classement. Celui qui finira le premier des trois aujourd'hui gardera cette 9ème place, les deux autres passant à la 10ème et 11ème respectivement. Un de ces deux concurrents est Serge, avec qui je suis en compétition directe depuis que je participe au trophée, et avec qui j'établi des liens de respect et d'amitié. Mais je sais qu'aujourd'hui, ce sera une lutte, régulière, mais sans concession. Je ne connais pas l'autre concurrent, mais je l'ai reperé sur la zone de départ et mémorisé son équipement.
A 5 minutes du départ, le speaker nous demande de nous mettre sur la ligne. Je me place vers la troisième ligne, en m'assurant que mes deux challengers sont bien derrière moi. A la surprise générale, le départ est donné à 10h13, soit deux minutes AVANT l'heure officielle. J'ai appris par la suite qu'une coureuse en aura fait les frais : en sortant des vestiaires, elle a constaté que la course était partie sans elle...
En relisant mon compte-rendu CR trophée du Talent (14 novembre 2009) - TL11 , j'avais noté que j'étais parti bien trop vite et l'avais payé sur la deuxième partie de la course. Je m'étais dit que j'allais faire mieux cette année, mais les bonnes résolutions n'ont pas servi et j'ai couru les deux premiers kilomètres à la même allure qu'en 2009.
Le début de la course est sur route, avec un premier tronçon quasi plat.
Elle est suivie d'une montée moyenne que l'on voit partir vers la droite sur la photo ci-dessous.
Elle se pousuit d'une descente vers le golf, qui nous amène dans la forêt. C'est le chemin que l'on voit partir juste à gauche des containers.
La descente continue et devient de plus en plus raide, je lache les chevaux, jusqu'au point le plus bas. Il est suivi par deux collines que j'ai eu l'occasion de pratiquer plusieurs fois lors de l' Entraînement (côte avec Footing Club) .
Seuls deux kilomètres sont passés et mes pulses ont déjà atteint 170, soit 95% de ma FC Max. Je n'atteins généralement de tels niveaux que sur les derniers kilomètres de course et cela m'inquiète.
Nous traversons ensuite une route qui est contrôlée j'imagine par Patrick, l'organisateur du trophée et sa future épouse Elizabeth. J'écris "j'imagine", car ils étaient trop loin pour que je les reconnaisse, mais il étaient placés ici l'année passé et leur chien, Max, qui était attaché à la barrière que l'on voit sur la photo ci-dessous, m'a encouragé au passage. Un grand merci pour leur bénévolat !
Nous arrivons ici à la première difficulté, constituée par la montée que l'on voit partir à gauche du panneau de signalisation. Nous quittons l'asphalte pour les chemins de forêt.
Je connais bien cette montée et contrairement à mon habitude de ces dernières courses rapides, je ralentis un peu pour éviter que mes pulses ne montent encore. Sur le plat qui suit, rien à faire, mes pulses ne redescendent pas. Je décide alors d'expérimenter ce que est une course faite presqu'entièrement dans le rouge.
Nous quittons pour quelques hectomètres le chemin forestier pour un tronçon de bitume. Il est suivi d'une section forestière plate, puis un virage à droite entame une petite montée sur laquelle j'ai parfois peiné. Mais pas aujourd'hui et j'y dépasse Gérard qui a une petite faiblesse à cet endroit. Requinqué, il me redépassera facilement un peu plus tard.
Après un virage en épingle, nous attaquons la grande descente qui mêne à l'abbaye de Monthéron. J'accélère un peu, mais pas au maximum, toujours dans l'espoir de faire baisser mes pulses et pour ne pas chuter sur un chemin couvert de feuilles humides qui cachent d'éventuels obstacles. Je me fais dépasser par quelques coureurs.
Après avoir traversé une route, nous abordons le dernier tronçon de cette descente qui est très raide et je l'aborde précautioneusement, perdant encore au passage quelques places. Nous déboulons sur la route et je fonce pour profiter de la dernière centaine de mètres de descente, qui sera la dernière de cette course.
On voit sur la photo le tronçon raide qui part du coin inférieur gauche, la route où il débouche et qui descend à l'abbaye de Monthéron et la course repart sur le chemin qui part vers le bas depuis le centre de la photo. Le ravitaillement se trouvait là où l'on devine quelques personnes à droite des cases de parcage.
Il n'y avait qu'une seule bénévole au ravitaillement, et comme nous étions un groupe d'une dizaine, je suis allé prendre directement un verre d'eau moi-même. Je repars en buvant et Barbara, une coureuse du Footing, me demande une gorgée - pas de problème, je n'avais pas vraiment soif.
Grace à la descente, mes pulses sont redescendus en dessous de 170, mais ce sera de courte durée, car maintenant nous attendent 6km de faux-plat montant et de montée. La relance après le ravitaillement et la longue descente est difficile, et je me fais dépasser par quelques coureurs, dont Barbara.
Je reprends vite mon rythme et la rattrape. Les kilomètres qui suivent seront relativement monotones, car je connais très bien ce tracé le long du Talent, pour l'avoir couru de nombreuses fois, en solo ou avec le Footing ainsi qu'à vélo. La seule animation est la montée continuelle de mes pulses qui frôlent ma FC Max de 178, alors qu'il reste 3 km, et en montée.
Peu avant le 10ème km, je vois Gérard marcher puis repartir quelques mètres devant moi. Je suis toujours avec Barbara et nous le rattrapons, ainsi que Rachel, une autre coureuse du Footing. Gérard semble cuit et nous le distançons assez vite.
Au passage des 10km, un panneau annonce que nous sommes au 8ème km ! Une bien mauvaise surprise pour ceux qui ne connaissent pas la course...
Au 11ème km, après une courte descente se trouve une montée assez raide, sur un terrain très inégal. Un autre panneau fantaisiste annonce 10km.. Je suis toujours avec mes deux "gazelles", mais je m'aperçois que mes pulses sont maintenant à 180, soit 101% de ma FC Max. Je flippe un peu et au lieu de lancer le long sprint que j'avais prévu sur le dernier km plat, je ralentis et laisse les deux coureuses partir. Barbara finira première de sa catégorie.
Je me retourne fréquemment, m'attendant à voir Serge débouler à tout instant, mais je ne le vois pas et ai encore assez d'avance sur les autres poursuivants pour tenir jusqu'à l'arrivée sans forcer. Mes pulses continuent à monter au dessus des 180 et c'est avec soulagement que je passe l'arrivée avec mon coeur en un seul morceau - à la fréquence record de 183, soit 103% de ma FC Max...
Je termine en 54'30", soit 45" de mieux qu'en 2009 est me retrouve à la 13ème place de ma catégorie sur 51, contre la 17ème l'année dernière. Je suis 43ème homme sur 154, jétais 44ème sur 150 en 2009. Rien d'extraordinaire, mais par contre je fais une excellente opération au classement du trophée, puisque que mes deux rivaux finiront respectivement 16ème et 20ème, me permettant de passer de la 11ème à la 9ème place du trophée. C'est la première fois que je gagne des places après la 7ème course du trophée.
Je suis donc satisfait de ma course, puisque j'ai atteint mon objectif de me hisser à la 9ème place du trophée, alors que je suis encore en train de récupérer du marathon. Mon genou qui m'avait beaucoup inquiété la semaine suivant le marathon a bien tenu la course et son retour.
J'ai beaucoup parlé de mes pulses dans ce CR, et peu de mes sensations. Avec un peu de recul, je me rends compte que je n'ai pas ni plus ni moins souffert sur cette course que sur d'autres, la seule différence étant que j'étais braqué sur ma FC. Mon fils m'a fait la remarque tout-à-fait pertinente de pourquoi j'étais braqué sur ma Garmin plutôt que de suivre mes sensations ? Il a raison, et c'est l'enseignement de cette course. J'avais déjà dépassé ma FC max à l'arrivée du marathon. Quelle en est la raison ? Est-ce simplement un problème technique de la Garmin, ou l'entraînement que j'ai suivi pour le marathon a-t-il ouvert de nouvelles plages de fonctionnement cardiaque ? En tous cas ma course a montré que je peux rester efficace dans des zones de pulses hautes. Je prendrai sur les prochaines courses ma FC comme un des paramètres à considérer, mais sans qu'il prenne le dessus sur mes sensations.
Alors qu'il ne reste plus qu'une seule course du trophée à effectuer, les pronostics sont les suivants. J'ai un total de 3396 points, qui est déjà plus élevé de 9 points que mon total de 2009. Pour l'augmenter, il faudrait que je me classe mieux que 24ème à Prilly, ce qui sera difficile, j'étais 31ème en 2009. Pour que mes deux rivaux marquent des points et ratrappent leur retard sur moi, ils doivent faire mieux que 17ème, respectivement 13ème, ce qui sera encore plus difficile pour eux. Il reste trois bons coureurs qui n'ont pas encore leur 7 courses et pourront donc me dépasser si ils s'alignent à Prilly. En résumé, dans le meilleur des cas, je finirai 9ème, dans le pire 12ème, comme en 2009.
Linda termine en 58'55" et 6ème de sa catégorie. Elle était assez fatiguée après son marathon, d'autant plus qu'elle avait repris l'entraînement juste après. Contrairement à moi, elle n' avait pas d'enjeu sur cette course et l'a effectuée en mode "entraînement".
Après la course, Linda doit partir, car elle est invitée à un mariage l'après-midi et doit y conduire plusieurs collègues. Pour ma part, je reste pour attendre les résultats. Je participe à la remise des prix, qui se déroule dans une ambiance bon enfant. On nous annonce que l'année prochaine sera la 30ème édition de cette course, et que cet événement fera l'objet de festivités spéciales.
Ci-dessous, Nicole, la webmistress du Footing Club, avec qui je collabore pour la publication des classement du trophée et du Footing. Elle était bénévole sur cette course, respect !
Alors que je vais chercher les résultats auprès du chronométreur, et qu'il les ait copiés sur ma clef USB, on nous annonce qu'il y a encore une coureuse en piste ! Nous l'attendons donc et elle termine en 1h47, temps approximatif entré à la main, le système de chronométrage ayant déjà été démonté. Nous l'applaudissons, alors que les bénévoles démontent le stand dans lequel nous sommes. Une nouvelle version des résultats est préparée.
Je me rends alors compte qu'il ne reste sur place plus que les bénévoles qui rangent la zone de départ. Comme Linda est déjà partie, je ne suis pas motorisé et décide donc de rentrer ... en courant Retour de la course du Talent !
Suivent alors les activités habituelles préparation des résultats pour le trophée et le Footing, qui seront terminées en fin d'après-mid, puis une bonne sieste, car nous sortons ce soir.
Cadeau souvenir : aucun - la course est gratuite !
Presse
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