20 km de Lausanne
Voici la 30ème édition de cette course qui est un objectif majeur de la saison de printemps des coureurs romands. C'est aussi la course à laquelle j'ai le plus participé, avec environ 15 inscriptions. Pour ce 30ème, les 20km ont adapté leur ligne graphique et souligné leur présence sur plusieurs supports, comme l'attestent les images qui parsèment ce CR. Autre nouveauté, ce trentenaire est marqué par l'introduction d'un thème, celui du cirque. Nous verrons s'il s'agissait d'une action unique, ou si la thématisation sera reconduite pour les prochaines éditions. Toutes courses confondues, les 20 km ont réuni plus de 18'000 participants, ce qui en fait le 3ème événement populaire de course à pied en Suisse, après l'Escalade et le Grand Prix de Berne.
Le vendredi, nous sommes allés chercher nos dossards, arrivant avec une demi-heure d'avance, ce qui nous a permis d'effectuer un Footing léger + 4 accels avant 20 km de Lausanne avant de récupérer nos quatre dossards.
Le parcours est le même qu'en 2010, moyennant une petite modification à la Riponne, j'en parlerai plus bas.
La traversée de la ville de Lausanne par le peloton des coureurs implique la fermeture et l'aménagement d'une partie de ses rues. Depuis le début de la semaine, des panneaux comme celui photographié ci-dessous ont fleuri au centre ville.
Cette année, la course va se dérouler pour nous en deux étapes. En effet, nous avons convaincu nos deux garçons de participer aux 4 km. Après un entraînement minimal, ils vont courir pour le plaisir, sans ambitions particulières. C'est donc à 7h que nous nous levons ce samedi matin, départ pour Vidy à 8h30. Nous garons la voiture dans le parking juste derrière le centre du CIO, alors qu'il y reste encore des places. L'idée est de laisser la voiture là toute la journée, pour la récupérer le soir après notre course.
Tanguy a retrouvé son ami Marc et les trois garçons s'alignent pour leur course qui partira à 9h30.
Sur place, nous rencontrons la famille Moreno, dont le garçon court avec les notres et nous les encouragerons ensemble. Nous les retrouverons cet après-midi, non plus comme spectateurs, mais comme coureurs.
Robin finit avec un excellent temps de 16'30" , compte tenu de son entraînement minimal ce qui lui donne la 35ème place. C'était la dernière fois qu'il pouvait participer aux 4 km, après il devra s'aligner sur les 10 km.
Tanguy a été moins rapide, mais a terminé la course avec le sourire. Il souffrira de crampes musculaires le lendemain. Nous sommes très heureux qu'ils aient participé à cette course, c'était très sympathique d'y aller en famille.
Le thème du cirque était omniprésent, avec un chapiteau installé au milieu du stade d'arrivée et qui donnait des représentations. Des personnes déguisées en clowns sillonaient la zone de départ, et des coureurs m'ont dit avoir vu des animations (acrobates) le long du parcours.
Ci-dessous le portique d'arrivée, encore en cours d'installation.
Je profite pour poser au passage le boss des 20 km, Robert Bruchez, qui officie pour la dernière fois en tant que responsable technique des 20km. A sa droite se trouve l'organisateur du cross de Chavannes.
Les voitures ouvreuses ont aussi revêtu la nouvelle livrée du 30ème.
Nous avons profité de notre présence sur place pour aller déjà faire valider notre première participation dans le cadre du Défi sportif lausannois. Motivés par leur course, nos deux garçons s'y sont aussi inscrits, ce qui présage d'autres activités sportives en familles à venir (journée du vélo, marche romande, 24 heures de natation).
C'est donc en transports publics (ligne TL 6 puis 3) que nous regagnons nos pénates. Commence alors le rituel habituel de l'hydratation intensive, une bonne assiette de pâtes et une petite sieste préparatoire.
Ma bête noire aux 20 km a toujours été la chaleur. En effet, cette course a souvent été la première de la saison à afficher des températures élevées, alors que l'organisme s'était habitué à courir au froid. Cette année, nous avons déjà été préparés au chaud avec les courses de Cheseaux et Crissier, et la température annoncée est de 18° (contre 25° en 2010). Vers 15 heures, une moitié du ciel est remplie du nuages lourds, et le roulement du tonnerre se fait entendre. Néanmoins ces nuages vont s'éloigner et la course se déroulera au sec, sur un parcours essentiellement ensoleillé, avec une température plus haute que ma zone de confort, mais néanmoins supportable.
Au niveau sportif, je me suis fixé comme objectif de passer en dessous de la barre des 1h30, qui me nargue depuis quelques années. J'ai déjà fait mieux en entraînement solitaire et avec des températures autour de 10°, mais jamais en course. Mon plan consiste à ne pas partir trop vite pour être encore frais à la place du Château, puis de finir en force depuis la descente de Tivoli, plan que j'ai exercé lors de ma dernière Endurance longue (parcours des 20km) . Le programme d'entraînement du Footing Club depuis le début de l'année visait à nous amener à un pic de forme pour cette course. Comme j'ai été effectivement très satisfait de mes trois dernières courses, je pense être à ce pic, mais me demande s'il n'est pas arrivé trop tôt (mi-mars) et est en train de retomber...
A 16h30, nous reprenons les transports publics (ligne TL 3 puis m1) et arrivons juste à temps pour voir les départs des 10 km. Nous passons ensuite déposer nos affaires à la voiture. En revenant vers le stade, nous assistons aux derniers km de la course et encourageons Pierre Fournier qui finira deuxième. Nous applaudirons aussi d'autres membres du Footing (Yves, Ricco, Yann, Patrick, Antonio). Ricco était très satisfait de sa course, ce qui est assez rare !
Au retour, je pars m'échauffer tranquillement sur le terrain de football qui jouxte la zone de départ. J'y retrouve au hasard des tours de terrain d'autres coureurs du Footing. En allant effectuer l'ultime vidange, je croise Christoph et nous discutons de nos plans de course. Il prévoit de suivre les meneurs de 1h30 et de leur fausser compagnie à la Cité, approche qui me séduit.
J'effectue encore quelques accélérations et vers 18h vais me positionner dans le bloc 2, rejoint par Phillipe. A 18h10, le bloc 1 s'élance. Le notre s'avance sur la ligne de départ et le coup de feu libérateur retentit à 18h14.
J'enclenche mon mp3, car je veux rester dans ma bulle, concentré sur mon objectif. Je présente mes excuses à tous ceux qui m'ont encouragés le long du parcours et que je n'ai pas entendus !
Je démarre tranquillement, mais dès le premier km, le ballon des 1h30 me rattrape. J'augmente un peu la cadence pour rester quelques mètres derrière lui. Christoph est positionné à la hauteur du ballon et Pascal et Patrick, deux autres coureurs du Footing me rejoignent. Le rythme du meneur est assez soutenu, car les trois premiers kilomètres sont effectués à 4'15" au km, plus rapidement que ce que j'avais prévu, sachant que pour finir en 1h30, l'allure moyenne doit être de 4'30" au km...
A la montée du Denantou, je ne force pas, mais au jeu des premiers dépassements de coureurs qui sont partis trop vite, je me retrouve devant le ballon et me rends compte que Christoph a fait de même, tout en restant à plusieurs mètres devant moi. Je continue donc devant le meneur, d'autant plus que j'ai maintenant Serge, mon "adversaire" du Trophée en 2009 et 2010, en point de mire. Je le rejoins et le dépasse au haut de la montée. Pascal et Patrick ont aussi lâché le ballon et au rythme des petites montées et descentes de l'avenue de Cour, nous allons nous dépasser plusieurs fois, Christoph, lui, reste devant.
Au ravitaillement des 5 km, sans m'arrêter, je bois un gobelet d'eau et laisse la dernière gorgée pour l'éponge qui sera ma compagne durant ces 20km. Je me sens bien, un peu comme à l'entraînement, suivant un rythme bien huilé. J'augmente un peu la cadence dans la descente jusqu'à la Maladière.
La montée qui suit débute une escalade quasiment ininterrompue de cinq kilomètres jusqu'à la place du Château. Je l'aborde tranquillement, en mode technique, et je vois Patrick, qui a l'air en forme (d'habitude je le distance aux montées), prendre le large, dépassant aussi Christoph. Je rattrape pour ma part Gabriela, très bonne coureuse du Footing, dans cette montée. Elle s'accrochera derrière moi sur le kilomètre qui suit.
A la montée qui suit la sortie du parc de Milan, je sens ma tête qui tourne un peu, comme un début d'hypoglycémie. J'ai amené des sucres de raisin, mais ce serait trop tôt de les prendre maintenant, car je payerai cher la retombée de glycémie en fin de course.
Au croisement de l'avenue du Mont d'Or, je profite d'une fontaine pour humecter mon éponge, avant d'attaquer la montée vers le pont Marc Dufour. Cette difficulté passée, j'effectue le 2ème ravitaillement de la mi-course, toujours dans m'arrêter, ne buvant qu'une gorgée.
J'ai maintenant Anne-Laure (gagnante du Trophée 2009 en catégorie W40) en point de mire : nous nous étions dépassés plusieurs fois en 2010, cette année, elle finira juste derrière moi, à 10 secondes. Nous attaquons la montée de Tivoli, et je dépasse Anne-Laure. Je me sens toujours bien, mais fais attention de ne pas aller trop vite, quitte à me faire dépasser. D'ailleurs, il me semble que la densité des coureurs augmente autour de moi et, horreur, je vois devant moi l'ombre projetée d'un ballon !
Le meneur des 1h30 monte bien plus vite que moi, et je n'ai pas l'intention de me flinguer en allant plus vite. Je ne comprends pas très bien ce qui se passe, car selon mon chrono, je suis bien dans des temps en dessous de 1h30. Le ballon me dépasse, et cela me donne un coup au moral, car si je suis déjà en retard par rapport à mon objectif à la mi-course, ce sera dur de l'atteindre. Serge me dépasse aussi.
Après la montée de Tivoli, je relance sur le plat du Flon et attaque la rue de Bourg sans trop de problème. Après le pont Bessières, parcouru trois fois lors de la CR 5ème Christmas Midnight Run (18 décembre 2010) j'ai le plaisir d'être encouragé par mes garçons qui sont descendus en ville pour l'occasion.
Lors de la remontée de la rue Saint-Martin vers la cathédrale, je croise Raymond et les bidons pour éponges qu'il avait annoncés. Malheureusement, comme il s'est placé après les bidons, je les ai déjà dépassés au moment ou j'aperçois Raymond et je ne vais pas revenir en arrière pour en profiter. Je me fais en plus dépasser par le second meneur des 1h30, qui semble courir tout seul ?!?
Comme en 2010, le ravitaillement organisé par des particuliers juste avant la place du Château est un peu chaotique entre gobelets et quartiers d'orange, et je ne prends rien. Selon mon plan, j'effectue la descente sur la rue Pierre Viret sans trop accélérer pour avoir moins de peine à relancer que les années précédentes. Hélas, les années se suivent et se ressemblent et mes jambes rechignent à la relance, ce qui signifie le début d'un long combat qui durera encore 7 km...
Comme je me fais dépasser régulièrement dans cette descente vers la Riponne, je m'enferme dans ma bulle et passe en mode résistance. Le parcours à la Riponne a été légèrement modifié, au lieu de traverser la place piétonne en diagonale, nous empruntons la route qui longe les entrées/sorties du parking, ce qui doit allonger la course d'une dizaine de mètres.
En empruntant le giratoire du Flon, je ressens des crampes au ventre, et le moral est au plus bas, mais la volonté d'atteindre mon objectif reste entière et je me fais violence pour continuer au rythme fixé, en 4'20" au km.
A la rue de Genève, au 15ème km, je prends le dernier ravitaillement volant, une gorgée pour moi, le reste pour l'éponge. La montée de la Vigie passe sans problème, je sais qu'il y a aura une longue descente ensuite. J'hésite à prendre des sucres de raisin, mais je ne suis plus très lucide, et y renonce.
Contrairement à mon plan, je lance la longue descente de Tivoli/Vallée de la jeunesse assez prudemment. Il s'avérera que j'ai effectué ces deux kilomètres en moins de 4'05" au km, ce qui est même plus rapide que lors de ma reconnaissance il y a trois semaines, alors que j'avais l'impression d'être à fond.
Au passage du panneau des 17 km (je ne peux me fier aux indications de la Garmin, car elle différaient de 400m de celles des panneaux), j'ai plus de 15 minutes pour parcourir les 3km restants, c'est jouable, mais cela devient de plus en plus dur.
Après avoir traversé le giratoire de la Maladière, il faut relancer sur le plat, pour les deux derniers kilomètres interminables. Je les connais très bien, puisque c'est ici que nous faisons des séries de 1000 ou 2000 mètres, mais là c'est différent, et la petite montée le long des ruines romaines me semble un calvaire. Le corps ne veut plus avancer, l'envie de s'arrêter est omniprésente, mais la volonté est d'acier et je sais que mon objectif est atteignable. Je m'abstrait donc des signaux d'alerte que mon organisme me lance et l'expérience me permet de continuer à avancer, de façon mécanique.
Le 19ème km sera calamiteux, à 4'48" au km, j'allais plus vite à la fin de mon marathon ! En passant devant le musée olympique, j'aperçois au loin un ballon qui tourne vers le lac, je ne suis donc pas aussi lâché que j'en avais l'impression. L'arrivée se profile enfin et j'ai la surprise, dans la petite descente le long du camping, de dépasser le second ballon des 1h30, toujours esseulé, et qui repart en arrièrepour aller motiver des coureurs lâchés, regrettant j'imagine d'être allé trop vite... Christoph, qui finira en 1h26', sera aussi dépassé par le premier meneur, qui avait donc plus de 4 minutes d'avance sur les temps d'1h30. Je ne connais pas les consignes données aux meneurs, mais j'ai pour ma part trouvé inefficace, voire démoralisant, de ne pas pouvoir suivre les ballons alors que finalement j'ai réalisé un temps inférieur à celui qu'ils étaient censés mener.
Je termine cette course à l'arrache, en 1h28'37". Je suis évidemment très satisfait d'être enfin descendu en dessous de la barre de 1h30, et avec une certaine marge. Mais l'investissement que j'ai dû consentir avant la course (entraînements) et pendant (souffrance) me semble disproportionné par rapport aux deux petites minutes que j'ai gagnées.
Je suis aussi moins satisfait de mon classement relatif, puisque mes compétiteurs directs (Christoph, Patrick, Serge et Pascal) m'ont tous devancés, alors que je les ai battus à Cheseaux ou au Bambi. Dans ma catégorie, je suis classé 77ème, alors que j'étais 45ème en 2010 - si j'ai amélioré mon temps, c'est en grande partie dû aux meilleures conditions, les autres coureurs ont aussi amélioré les leurs et avec une plus grande ampleur.
Mes craintes sur la fin du pic de forme semblent s'être avérées, et c'est une leçon à tirer pour la prochaine saison, je devrais monter la charge d'entraînement plus tard en début d'année, pour que le pic ne parvienne pas trop tôt.
Après l'arrivée je suis pris d'une fringale et dévore deux barres de céréales, plutôt que les bananes distribuées, j'ai peur de ne pas les digérer.
Linda qui avait beaucoup souffert à Cheseaux a décidé de ne pas forcer. Elle a fait un peu moins bien qu'en 2010, mais a terminé en bon état. Sans avoir été en grande forme, elle est restée dans sa zone de confort, et est assez satisfaite d'avoir quand même fait un bon temps.
La course est ensuite débriefée dans le stade avec d'autres membres du Footing ou du Trophée. Nous commençons à avoir froid et retournons en footing léger vers la voiture. Ce décrassage, bien que difficile à lancer, fût efficace, car je n'ai pas eu la moindre courbature le lendemain.
Après douche et souper, vers 23h, nous repartons pour une soirée "Dolce Vita", rentrant à 1h du matin. Les gens rencontrés étaient surpris de nous voir là après l'effort de la soirée - mais nous n'étions pas les seuls, puisque nous y avons retrouvé Yvan (le doyen du gymnase Auguste Piccard), que nous avions vu à l'arrivée.
L'équipe numéro 2 du Footing Club, dont je faisais partie, se classe 8ème sur 36 (9ème sur 33 en 2010), je suis à nouveau 3ème de mon équipe, derrière Patrick et Christoph. En préparant les classements des membres du Footing, j'ai dénombré 116 participants du Club, très certainement un record !
Le prochain objectif est de récupérer après cette première partie de la saison. Viendront ensuite les courses de mai (Sauvabelin) et de juin (Trophée) ainsi que les épreuves de vélo (mai) et de marche (juin) du défi sportif. L'objectif majeur à venir est la course Sierre Zinal.
Cadeau souvenir : Une médaille, un T-Shirt (technique pour les adultes), des pommes avec logo, des casquettes au nouveau logo de la Vaudoise.
Presse
24 heures du 17.02.2011
24 heures du 27.04.2011
24 heures du 28.04.2011
24 heures du 29.04.2011
24 heures du 30.04.2011
24 heures (Web) du 30.04.2011
20 Minutes (Web) du 30.04.2011
Nouvelliste (Web) du 30.04.2011
Le Matin (Web) du 30.04.2011
20 minutes du 02.05.2011
24 heures du 02.05.2011