Triathlon de Lausanne (relais mixte)
Lieu | Lausanne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Catégorie | Course | Infos course | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Natation | Robin | Parcours/détail | Heure de Départ | 26.08.2012 07:15:00 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Distance | 0.50 kilomètres | Dénivelé + | 0 mètres | Dénivelé - | 0 mètres | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Durée Totale | 00:07:21 | Activité | 00:07:21 | Pause | 00:00:00 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Vitesse Moy. | 4.1 km/h | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Vélo | Alain | Parcours/détail | Heure de Départ | 26.08.2012 07:24:03 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Distance | 21.80 kilomètres | Dénivelé + | 267.9 mètres | Dénivelé - | -273.3 mètres | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Durée Totale | 00:43:18 | Activité | 00:43:18 | Pause | 00:00:00 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Vitesse Moy. | 30.2 km/h | Vitesse Max. | 52.2 km/h | Vitesse Min. | 3.8 km/h | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Course à pied | Linda | Parcours/détail | Heure de Départ | 26.08.2012 08:09:00 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Distance | 4.54 kilomètres | Dénivelé + | 11 mètres | Dénivelé - | -11 mètres | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Durée Totale | 00:20:26 | Activité | 00:20:26 | Pause | 00:00:00 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Vitesse Moy. | 13.3 km/h | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Météo | 18 °C | FC Moy. | 153 BPM | FC Max. | 163 BPM | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Equipement | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Résultats | Relais mixte : 4ème/38 | Overall relais : 18ème/138 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
%class: 10% - %tps : +18% | %class: 13% - %tps : +27% | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Notes | Oublié d'arrêter le chrono à la transition | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Intermédiaires |
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Une nouvelle première pour moi, le triathlon ! Ce CR sera un peu plus long que d'habitude, car il y a beaucoup à raconter.
Comme je l'avais annoncé dans mon Bilan 2011, un de mes objectifs 2012 était de concourir dans un triathlon. Avec mes déboires de début d'année, je n'ai pas vraiment pu me lancer dans un entraînement spécifique, et cet objectif est resté dormant. Lors d'un repas en famille fin juin, l'idée a germé de participer au triathlon de Lausanne, non pas en individuel mais en équipe dans le relais. Robin selon sa spécialité effectuerait la partie natation, Linda de même la course à pied, il me resterait donc le vélo. Bien qu'ayant totalisé plus de 2'000 km à deux roues entre 2010 et 2011, le vélo reste pour moi un sport annexe et je n'ai jamais participé à une course cycliste. C'est donc un challenge de taille qui m'attend.
Comme il fallait donner un nom à notre équipe, nous avons choisi les "Monkeys", surnom que nous nous attribuons parfois comme boutade.
Après le CR 4ème cross des deux Ponts (Carrouge) - 1er août 2012, j'ai décidé, selon les conseils de notre coach du Footing, de faire une pause de CaPde deux semaines. Linda et les garçons étant en vacances au Québec, j'ai eu tout loisir d'organiser mon agenda hors travail et la pause de CaP m'a servi à préparer le relais à vélo. J'ai fait presque chaque jour une sortie, alternant quelques entraînements longs en endurance (60, 70 km) et des sorties plus courtes et rapides (30, 40 km). Le relais se déroulant sur 20 km, j'ai plus travaillé la vitesse que l'endurance. Après quelques jours de ce régime, j'ai pu constater les premiers progrès et me sentir plus à l'aise sur une selle.
Quelques points que j'ai pu améliorer :
- "Mouliner", c'est-à-dire avoir une cadence de pédalage plus élevée que celle "naturelle" en CaP. Au lieu de rester dans le braquet le plus dur où on peut encore pédaler, se forcer à rétrograder et pédaler plus rapidement. Je me suis donc entraîné à mouliner entre 80 et 90 fois par minute, que ce soit en montée, à plat ou en descente.
- "Ne rien lacher". Au sommet d'une côte, au lieu de ralentir pour récupérer, relancer dès que la pente diminue. En descente, ne pas rester en roue libre, mais pédaler pour aller encore plus vite.
- "Pédaler rond". Profiter de la chaussure clippée à la pédale pour non seulement appuyer avec la jambe en avant, mais aussi tirer avec la jambe arrière en montant.
- "Posture". En descente, sur les longs plats ou face au vent, adopter une position aérodynamique.
Après ce régime et 500 km d'entraînement, je pars pour une semaine de vacances en Italie et donc plus de vélo jusqu'au triathlon. Durant ces vacances, reprise de la CaP, avec entraînement quotidien, par des températures de 30-35°C !
Le samedi 25, lendemain du retour de vacances, nous nous rendons à Ouchy en milieu d'après-midi pour aller checrcher nos dossards. Étrangement, la distribution des dossards n'a pas lieu dans le "village" du triathlon établi place de la Navigation, mais dans le bâtiment qui abrite la Migros, au bas de l'avenue de la Harpe.
Il nous faudra gravir plusieurs étages pour aboutir aux bureaux de remise des dossards.
Nous recevons notre "package" qui contient les éléments suivants :
- deux dossards (pour le cycliste et le coureur)
- 4 autocollants avec numéro : 3 pour le casque (avant, gauche et droit) et un autocollant pliable pour le câble de frein.
- un bonnet de bain blanc (pour le nageur)
- une puce avec une sangle velcro
En libre service se trouvaient des épingles à nourrice (pour les dossards) ainsi que des élastiques dont la fonction nous est jusqu'à ce jour inconnue.
Je me permets à ce stade un coup de gueule. L'organisation lors de la course était impeccable, et je le rappellerai plus loin.
Par contre l'information concernant le déroulement des relais était inexistante, que ce soit sur les flyers ou sur le site de la manifestation. Les questions que nous avons posées aux officiels rencontrés ont reçu des réponses incomplètes ou non fiables ("je ne suis pas sûr,mais je pense que....").
Pour le triathlon en individuel, le principe des transitions est clair et bien documenté dans le règlement international.
Par contre pour les relais, il n'y a pas de règlement et il y existe au moins deux manières d'effectuer les transitions. Soit le passage de la puce se fait à l'endroit où le vélo est posé, soit il existe une zone spécifique de passage de la puce, où le cycliste doit venir sans chaussures ni casque, afin que la transition inclue le changement, comme en individuel. D'après les réponses obtenues sur place, c'est plutôt la première manière, mais on verra que ce n'est pas tout-à-fait le cas. A mes autres questions : le vélo doit-il être accroché lors de la transition ou peut-il être prêt au départ ? le 3ème compétiteur a-t-il le droit d'aider au transfert de la puce ?, je n'ai reçu aucune réponse.
En arrivant le dimanche matin, nous constatons, après avoir examiné toute la zone de transition, que notre numéro ne figure pas sur les racks à vélo. Un officiel nous indiquera que pour le relais, nous pouvons nous mettre "où nous voulons". Alors que nous occupons un slot libre, un concurrent nous indique que nous devons nous mettre sur le slot correspondant à notre numéro moins 900, soit le 141, mais celui-ci est déjà occupé par un autre concurrent (qui aura probablement reçu les mêmes instructions que nous). Nous squattons donc le slot adjacent, espérant ne pas nous faire évincer par son propriétaire légitime.
Un peu par hasard, nous entendons un autre officiel expliquer à un concurrent que la transition vélo-course ne s'effectue pas à l'emplacement du rack, mais à l'autre bout de la zone de transition ! Tout ceci n'est indiqué nulle part, et il faut avoir la chance de tomber sur un officiel pour obtenir des bribes d'informations.
Finalement, pour être sûr de mon coup, je vais encore demander à un officiel où se trouve la sortie officielle de la zone de transition, à partir de laquelle j'aurai le droit de pédaler, car il y a successivement une ligne blanche, un tapis de chronométrage et une arche gonflable. Il m'indiquera la ligne blanche, ce qui n'est non plus documenté nulle part.
Au final, j'ai entendu les mêmes questions posées des dizaines de fois aux officiels ou entre coureurs, et pour une équipe novice comme nous, cela engendre beaucoup de confusion et de stress.
Il aurait été tellement plus simple d'expliquer ces transitions comme par exemple ceci :
Pour les relais, le vélo est déposé sur un emplacement libre, proche de la sortie de la zone de transition (ouest).
Le relayeur qui nage, à sa sortie de l'eau, franchit la passerelle et longe la zone de transition sur le tapis. Il entre ensuite dans la zone de transition, qu'il remonte jusqu'à l'emplacement du vélo. Il y rejoint le relayeur cycliste, qui se tient prêt au départ avec son vélo. Le cycliste reçoit la puce de la part du nageur et la fixe à sa cheville. Le relayeur coureur peut les assister.
Le cycliste se rend à la sortie de la zone de transition (ouest) en poussant son vélo. Il peut commencer à pédaler une fois passée la ligne blanche.
A la fin de son parcours, le relayeur cycliste arrive à l'entrée (est) de la zone de transition. Il se place sur la gauche de la route, où le relayeur coureur se tient prêt, et descend de son vélo avant la ligne blanche. Le coureur reçoit la puce de la part du cycliste et la fixe à sa cheville. Le coureur remonte ensuite toute la zone de transition et débute sa course à la sortie (ouest). Le nageur et le cycliste libèrent l'emplacement occupé par le vélo.
Fin du coup de gueule.
Après avoir obtenu notre matériel de course, nous allons au "village" du triathlon récupérer nos cadeaux-souvenirs - des couteaux suisses. En passant, nous voyons les derniers coureurs de l'épreuve des militaires.
En route nous rencontrerons plusieurs connaissances de CaP qui participeront au tri le lendemain. A 16h30, nous admirons les acrobaties de la Patrouille Suisse qui se produit dans le cadre de ce triathlon.
Nous allons ensuite reconnaître la zone de transition et constaterons que notre numéro ne figure pas encore sur le rack à vélo. Nous verrons des bénévoles en train de changer les numéros penserons que nous sommes encore trop tôt. Nous rentrons, préparons nos affaires pour la compétition et allons nous coucher tôt, car la diane est prévue à 5h15 dimanche !
Nous constatons aussi que le bonnet du nageur est juste ... blanc et il n'y a aucun indication sur où et comment le numéro de dossard doit être indiqué pour le nageur. Nous prendrons un stylo feutre noir avec nous, mais il s'avèrera finalement que le nageur n'avait pas à indiquer son numéro, la puce seule suffisant.
Je dois avouer que je suis plutôt stressé à ce stade, car je ne sais pas quel niveau j'ai à vélo, ni comment se déroule une course cycliste, j'ai l'inquiétude d'être disqualifié vu le flou qui règne sur les transitions, et j'ai surtout la pression d'être en équipe - il ne faudrait pas que les efforts des autres soient gâchés par une erreur, une mauvaise performance voire un abandon de ma part. Robin est aussi stressé, car il n'a non plus jamais participé à une compétition en eaux libres.
Ceci fait que je suis déjà réveillé à 4h dimanche matin et décide de me lever. Linda et Robin se réveillent comme prévu à 5h15 et nous sortirons Tanguy du lit à 5h30. Il viendra nous encourager et prendra les photos ci-dessous. Un bon petit-déjeuner et à 6 heures, Linda, Robin et Tanguy partent pour prendre le métro - il est illusoire de vouloir y aller en voiture, les accès à Ouchy étant bouclés en raison du circuit de vélo.
Pour ma part, j'attendrai 6h15 pour partir à vélo, car il fait encore nuit, et je ne vais pas monter de phare sur le vélo ! Il fait 14°C, ce qui contraste avec la canicule des jours précédents, et pique un peu, mais ce sera finalement une très bonne température pour pédaler et courir. En descendant, je fais un crochet par Lutry Echauffement triathlon pour m'échauffer et dépasse quelques autres concurrents en route vers le départ. Arrivé dans le zone de transition, je cours aussi quelques dizaines de mètres en poussant mon vélo, histoire de voir si c'est jouable avec mes chaussures à clips. Au final, je n'aurai qu'une vingtaine de mètres à courir, mais ça je ne le saurai que plus tard.
Je retrouve le reste de l'équipe et nous nous installons sur un slot libre qui ne correspond pas à notre numéro, comme expliqué plus haut. Je constate que j'ai placé mon autocollant "câble de frein" sous la barre principale du cadre, qui me frôle donc les cuisses quand je pédale, alors que les autres concurrents l'ont mis sur la boucle que fait le câble derrière la selle. Discrètement, je rectifie mon erreur. Je constate aussi que, contrairement à la CaP où le dossard se porte à l'avant, il est mis dans le dos par les cyclistes. Je garderai le mien à l'avant.
Je croise mes "concurrents" du Trophée, Yves et Pascal, qui tous deux participent aussi au relais, mais sur la partie course à pied. Il y a en fait quatre catégorie pour les relais : hommes, femmes, mixte et inter-entreprise. Nous sommes dans la catégorie mixte, de même que Pascal, alors qu'Yves est dans la catégorie inter-entreprise. New Concept a aussi une équipe masculine, composée de coureurs du groupe "élite" du Footing.
L'heure avance, et le stress augmente. A 7h05, Robin va se placer pour le départ de la natation et Linda et Tanguy vont aller regarder sa course.
Je préfère pour ma part rester près du vélo, d'autant que ma Garmin y est fixée, ce serait dommage qu'on me la vole. Pour penser à autre chose, j'effectue quelques étirements, les cyclistes autour de moi s'y mettent aussi.
A 7h15, le départ de la natation est donné.
Il s'agit d'effectuer une boucle de 500 mètres dans le Léman, consistant à tourner derrière deux bouées et à revenir.
Robin me racontera qu'il a un peu dévié vers la France à l'aller, mais a suivi un autre nageur qui avait une bonne trajectoire au retour. A 7h20, Linda me rejoint et les premiers nageurs sortent déjà de l'eau quelques minutes plus tard.
Nous voyons Robin débouler parmi les premiers et courir pour rejoindre la zone de transition. Nous l'encourageons et je me recule dans la zone pour qu'il ait une moins longue distance à (par)courir.
Comme les quatres catégories sont parties en même temps, il est difficile de juger notre position. Nous ne le savons pas encore, mais à ce moment, à la sortie de l'eau de Robin, nous sommes 3ème du relais mixte et avons réussi la 2ème meilleure transition. Mais l'équipe qui était 4ème à la sortie de l'eau fait la meilleure transition et nous passe devant. Je vais donc partir en 4ème position. Dans la suite du CR, je donne l'évolution de notre classement au fur et à mesure de l'avancement de la course, mais il faut bien comprendre que durant l'épreuve, nous n'avions pas la moindre idée de notre position.
Linda détache la puce et me la fixe, j'ai un serrement au coeur, et c'est parti !
Je pousse mon vélo jusqu'à la ligne et démarre en clippant mes pédales. Je suis dépassé par un concurrent qui est déjà à pleine vitesse, je soupçonne qu'il est monté sur son vélo à l'intérieur de la zone de transition.
Mon parcours consiste à effectuer 20 km en trois boucles situées à l'ouest d'Ouchy, puis à rejoindre la zone de transition par une section à l'est d'Ouchy.
Après quelques mètres à plat, il me faut d'emblée attaquer la montée de l'avenue d'Ouchy. J'avais prévu d'effectuer les montées en danseuse, mais mes cuisses me font vite souffrir, en raison de l'effort intense imposé juste après le départ. Je me rassieds et continue en force jusqu'à la Croix d'Ouchy. Ici se trouve la bifurcation entre les boucles de la course (gauche) et la section qui mène au finish (droite).
Je tourne à gauche et augmente le braquet, c'est un faux-plat descendant et je peux commencer à mettre la sauce. Cette section sur l'avenue de Cour m'est bien connue pour l'avoir courue dans le même sens aux 10km/20 km de Lausanne et en sens inverse au Marathon. J'ai deux cyclistes en point de mire et me rends compte que je gagne du terrain, c'est motivant !
Après avoir longé le parc de Milan, nous tournons à droite et je dois faire attention pour bien gérer ce premier virage à pleine vitesse. Nous roulons sur l'avenue de Milan pour tourner ensuite à gauche sur l'avenue de le Dent d'Oche que nous devons remonter. Contrairement au reste du parcours, l'extérieur de ce virage n'est pas marqué par des vaubans, mais je peux observer où le cycliste devant moi tourne et me préparer au virage. Je constate tardivement que l'intérieur du virage contient deux îlots surélevés (les bornes ont été enlevées) et je ne peux éviter d'en franchir un, heureusement sans dommage.
Je réduis le braquet pour attaquer cette montée et profite du rond-point du Mont d'Or, plat, pour souffler avant d'attaquer la prochaine difficulté, l'avenue Marc Dufour. Cette dernière débute par une pente légère qui s'accentue au fur et à mesure qu'on avance, tout en effectuant un large virage vers la droite, ce qui fait qu'on n'en voit pas la fin. Le cycliste devant moi s'est mis en danseuse, je reste assis et le dépasse tout en moulinant avec un tout petit braquet ! C'est décidé, je ferai toutes les montées assis.
A la fin du virage, toujours en montée, nous obliquons sur l'avenue du Belvédère, pour atteindre le point culminant du parcours, là où se trouve le premier ravitaillement des 20 km de Lausanne. En parlant de ravitaillement, j'ai décidé de ne pas m'encombrer d'un bidon, vu la relative fraîcheur et la courte durée de l'épreuve. Je me suis contenté de bien boire avant et ce sera une bonne décision, à aucun moment je n'ai eu soif. Dès la fin de la montée, j'augmente le braquet et pousse de toutes mes forces pour reprendre de la vitesse pour la grande descente qui suit, le long de l'avenue de Provence.
Comme je viens de dépasser un concurrent, j'ai le champ libre, et c'est vraiment grisant de descendre ce boulevard à fond, avec l'impression qu'il est bloqué juste pour moi !
Je suis épaté par l'organisation du parcours, qui est balisé sur presque toute sa longueur avec des vaubans, avec des matelas à chaque virage et j'ai vu au moins une vingtaine de policier sur le parcours. Deux passerelles ont aussi été construites à Ouchy pour traverser les parcours. Vu l'heure du matinale du départ, j'imagine qu'il a fallu aux organisateurs une bonne partie de la nuit pour tout mettre en place. Chapeau bas, au niveau parcours et sécurité des participants, c'était top.
Je suis à plus de 45 km/h et je continue à pédaler. Mais il faut vite se reconcentrer, car la partie technique commence.
En effet, un virage serré à gauche nous amène vers la Vallée de la Jeunesse. Nous passons de la route à un trottoir et il y a un raccord en asphalte entre deux, au beau milieu du virage.
J'essaie de l'éviter en prenant plus large, mais me rend compte que le virage fait plus que les 90° que j'ai estimés.
Il me faut freiner et je passe de justesse - un avertissement sans frais pour la suite ! Je pousse à fond dans la descente qui suit. Je constate qu'un tapis de chronométrage y a été placé, et il mesurera les temps pour les boucles. C'est un emplacement un peu bizarre pour chronométrer, puisqu'il est situé au milieu de la boucle cycliste plutôt qu'à son extrémité. Apparemment le concurrent que j'ai dépassé à la montée était aussi dans la catégorie mixte, car à ce passage nous sommes pointés 3èmes.
La descente est suivie d'une enfilade de deux virages, un à gauche puis l'autre à droite qui me surprend. Je passe aussi de justesse en freinant et en virant très large. Je relance, toujours en descente, pour une dernière enfilade de deux virages sur la partie surélevée qui surplombe l'amphithéâtre. C'est en suite à fond que je dévale ce qui reste de la pente, pour passer à 50 km/h sous le rond-point de la Maladière et sentir un effet de "compression" avec la petite montée qui suit.
Avec l'élan, je traverse en un éclair le rond-point et me retrouve à la hauteur du stade de Coubertin. Virage serré à gauche, mais bien assez large pour être négocié sans freiner. La suite du parcours est à plat et je réduis le braquet pour pouvoir bien mouliner. Nous allons suivre le début du tracé des 20 km de Lausanne jusqu'à Ouchy.
Nous passons donc sur l'avenue Pierre de Coubertin, et avec un virage assez large sur la droite et rejoignons l'avenue de Rhodanie. Je garde la position de recherche de vitesse et mouline en force sur le plat pour tenir une vitesse de 37 km/h. Je dépasse un deuxième concurrent et en ai un troisième en ligne de mire. Je n'arrive pas à croire que je ne me suis pas encore fait doubler !
Je passe l'autre concurrent à la hauteur de la piscine de Bellerive et termine la première boucle en 12'45". Je pars à l'attaque une seconde fois l'avenue d'Ouchy et constate qu'il y a des cyclistes qui entrent dans la boucle. En effet, les derniers cyclistes des relais débutent leur parcours maintenant, mais aussi les premiers de la compétition individuelle, qui sont partis 10 minutes après nous. Le concurrent (en jaune) que j'ai devancé au plat me dépasse au bas de la montée. Je ne me laisse pas emporter et garde mon rythme, ce qui est un bon calcul, car je le rattrape au sommet.
Je commence à me faire dépasser, mais essentiellement par les cadors de la compétition individuelle, qui ont un tour de moins. Je tourne à la Croix d'Ouchy et relance à fond, lâchant le concurrent qui m'avait dépassé au bas de l'avenue d'Ouchy.
Au virage de l'avenue de Milan. je me fais dépasser par un peloton de trois cyclistes, au sein duquel je reconnais un coureur de l'équipe NewConcept - j'ai pu maintenir mon avance sur eux jusqu'à la mi-course. Cela devient maintenant très compliqué de déterminer où j'en suis, car je dépasse des concurrents très lents du relais et me fait dépasser par d'autres de l'individuel, tout en étant dans des tours différents.
Je suis maintenant bien chaud et n'ai plus la surprise des virages que j'ai pu reconnaître durant le premier tour. Je passe la montée de l'avenue Marc Dufour en force, devant zigzaguer entre des coureurs qui semblent déjà épuisés.
Nouvelle descente de l'avenue de Provence, bien plus encombrée qu'au premier tour. Je pousse à fond pour dépasser un concurrent et pouvoir tourner avant lui sur la Vallée de la Jeunesse.
Au passage sur le tapis. je suis maintenant 4ème, il devait y avoir un concurrent du mixte dans le peloton qui m'a dépassé vers le parc de Milan.
Avant la dernière enfilade, je fais à nouveau le forcing pour rattraper une concurrente que je dépasse en plein virage. Je frôle la barrière, c'était chaud, mais ça passe.
Je suis à 53 km/h lorsque je passe la "compression" sous le rond-point de la Maladière.
Comme au premier tour, je diminue le braquet pour mouliner sur le plat de l'avenue de Rhodanie et rouler à plus de 38 km/h. J'ai l'impression d'être à fond, mais j'entends plusieurs fois le son de pneus derrière moi et quelques secondes après me fais dépasser par des boulets de canons de l'individuel. Voila qui me remet à ma juste place. Cette deuxième boucle est effectuée à la même vitesse que la première, en 12'44".
Au troisième passage à l'avenue d'Ouchy il y a encore plus de monde, car d'autres catégories sont lancées dans la course toutes les 10 minutes. J'admire ici encore l'organisation qui a dû gérer une série complexe de départs et d'arrivées échelonnés de trois disciplines différentes, tout en gardant le contrôle sur des sportifs éparpillés entre les parcours et la zone de transition.
Je ne sens toujours pas de fatigue et de dépasser des concurrents à la montée me motive, mais je suis quand même content d'arriver à la Croix d'Ouchy, et la relance y est peut-être un peu moins nette qu'aux premiers tours.
Je pense à mon équipe et cela me booste, je me dis que le plus dur est fait, et qu'il faut maintenant tenir jusqu'au bout. A la montée de l'avenue Marc Dufour je suis concentré sur la trajectoire à prendre pour éviter les concurrents plus lents et ne pense pas à mes cuisses qui commencent à chauffer. Il faut dire qu'on y voit de tout - un cycliste qui marche en poussant son vélo, des VTTs, des vélos mals dimensionnés qui forcent le concurrent à pédaler en cowboy et des cyclistes presque à l'arrêt qui zigzaguent pour garder leur équilibre.
Une fois le point culminant atteint, je passe en mode "fin de course". Je reste prudent dans la descente de la Vallée de la Jeunesse, car il y a des vélos partout. J'ai dû me faire dépasser par un autre concurrent du mixte, car nous sommes maintenant pointés 5èmes.
Sur l'avenue de Rodhanie, je pousse maintenant du plus fort que je peux et vais rouler à plus de 39 km/h. En passant, je vois les coureurs en tête du relais qui sont déjà en train d'effectuer leur première boucle de CaP - j'y reconnais Pierre Fournier qui est donc aussi présent sur ce triathlon. Cette dernière boucle est effectuée en 12'39", soit legèrement mieux que les deux premières, mais finalement j'ai tenu une allure constante sur l'ensemble de la course.
J'embarque une dernière fois sur l'avenue d'Ouchy, mais cette fois je pousse à fond, car c'est la dernière montée. Il y a tellement de vélos que je dois faire attention à ne pas me retrouver bloquer. Je m'efforce à rester sur la droite pour être prêt à bifurquer vers le finish, mais ce n'est pas facile, il y a des cyclistes en danseuse qui prennent de la place. Je réussis quand même à progresser, quitte à forcer un peu le passage à ces concurrents plus lents. On reconnait Robin et Tanguy qui m'ont encouragé à chaque passage au bas de l'avenue d'Ouchy.
A la bifurcation de la Croix d'Ouchy, je tourne donc à droite, ainsi que deux coureurs devant moi. Contrairement aux boucles, il y a encore cent mètres de faux-plat montant, que j'ai anticipés et je ne coupe pas l'effort. Je ratrappe le concurrent devant moi et il me demande combien de fois il faillait monter l'avenue d'Ouchy. Je réponds "4" et n'entends plus rien- je présume qu'il n'avait fait que deux boucles et a dû retourner en arrière.
La montée sur l'avenue de l'Elysée se termine pour se transformer en plat, puis en faux-plat descendant. Je monte progressivement le braquet en conséquence et la vitesse augmente. Après être passé tout droit au rond-point au dessus du Musée Olympique, j'attaque l'avenue du Denantou à fond. Je suis sur le plus gros braquet et dois mouliner comme un malade pour avoir un peu de puissance. Pourtant le concurent devant moi va encore plus vite et je le perds de vue. J'arrive au bas de la pente à presque 60 km/h ! Je dois freiner pour prendre à une vitesse raisonnable le virage à 90° qui nous amène à l'avenue de la Tour Haldimand. Je relance en descente et sans freiner prends un virage large pour aboutir sur les quais d'Ouchy. Cela ressemble à l'arrivée du Marathon - en 4 x plus rapide ! Je pousse à fond sur la dernière ligne droite, sans trop savoir comment va se passer la transition.
Je vois une masse compacte de coureurs sur la gauche, à l'entrée de la zone de transition et un officiel devant avec un drapeau qui semble me faire signe d'aller à droite. Tout en freinant, je me déporte sur la droite, mais l'officiel s'écarte et m'indique d'aller sur la gauche. Je descend du vélo et Linda bondit de la masse pour m'enlever la puce et se la fixer, puis partir en courant. Pendant ce temps, d'autres cyclistes arrivent, certains me dépassent pour transitionner plus loin, il y a des coureurs et des vélos partout, ça crie, c'est un chaos complet. L'important est que Linda ait pu partir sans perdre trop de temps.
Elle doit courir 5 km en parcourant deux fois une boucle qui longe l'avenue de Rhodanie jusqu'au parking de Bellerive, puis revient le long des quais pour virer tout au bout de place du Vieux Port et se terminer à côté du Chateau d'Ouchy.
Nous sommes toujours 5ème, avant et après la transition. Je vois qu'Yves part juste après Linda et devrait donc assez facilement la ratrapper. Son équipe finira donc devant la notre, mais nous ne sommes pas dans la même catégorie. Une minute après, je vois passer Pascal - nous devrions maintenir cette avance sur son équipe si Linda ne rencontre pas de problème.
Je remonte la zone de transition en passant sur les quais, en poussant d'abord mon vélo, puis en pédalant. Je retrouve les garçons et nous allons nous positionner près de l'arrivée pour encourager Linda. Nous assistons à l'arrivée des deux premières équipes du relais, presque ex-aequo, l'équipe de Pierre Fournier terminant première avec deux dixièmes d'avance sur la seconde.
La nageuse et le cycliste de l'équipe de Pascal sont aussi là pour l'encourager et nous discutons ensemble en attendant les passages de nos team-mates. Nous voyons d'abord passer Yves, qui comme prévu a dépassé Linda, mais cette dernière n'est pas loin derrière et boucle son premier tour.
A ce moment, nous sommes toujours 5ème. Pascal arrive ensuite, avec toujours une bonne minute de retard. Je constate qu'il y a peu de coureuses devant Linda, ce qui est bon signe pour notre classement.
Linda encouragée par les premiers relayeurs de l'équipe NewConcept, Cristina et Yann (à droite).
Linda finit son deuxième tour au sprint !
Nous allons la rejoindre tout de suite. Désolé Pascal de n'être pas resté pour ton arrivée !
J'ai constaté depuis la fin de mon parcours une douleur à l'intérieur de la cuisse droite, douleur qui s'accentue et j'ai de la difficulté à marcher.
Nous rejoignons Linda vers la zone de transition et allons récupérer nos affaires. Sur mon Android, je jette un coup d'oeil sur le site de Datasport qui indique que nous sommes 5èmes, mais le classement correspond encore à la fin du premier tour de CaP. Nous sommes déjà euphoriques, nous ne nous attendions pas à faire si bien. Je rafraichis la page Datasport et le classement final apparaît : nous sommes 4èmes sur 38 équipes, Linda ayant dépassé une coureuse du mixte dans son dernier tour !
C'est peut-être la pire des places, mais nous sommes ravis d'avoir si bien réussi, et nous n'aurons pas à rester pour la remise des prix à 10 heures !
Avec ma douleur à la cuisse, Linda se propose de remonter à la maison à vélo, alors que je prends le métro avec les garçons. Arrivés à la Riponne-Maurice Béjart, nous nous rendons à l'arrêt Pierre Viret pour prendre le bus 16. Nous avons la surprise de voir Linda y arriver en même temps que nous sur mon vélo ! C'est Tanguy qui finira la montée à vélo, Linda en courant. Las d'attendre le 16, nous effectuerons avec Robin le kilomètre restant jusqu'à la maison en marchant, ce qui n'était pas évident avec mes chaussures de vélo...
Sur 38 équipes, Robin a fait le 3ème temps de natation, moi le 15ème temps de vélo et Linda le 12ème temps de CaP. Si l'on fait la moyenne, c'est assez surprenant que nous soyons 4èmes. C'est dû au fait des grand écarts dans les temps de natation et du très bon temps de Robin. Malgré mon 15ème temps, j'ai moins de 2 minutes de retard sur le 6ème, donc les temps de vélos sont très proches les uns des autres. Il faut aussi relever que la plupart des autres équipes étaient composées de jeunes, la notre comportant deux vétérans...
Je suis vraiment très satisfait de ce premier triathlon, pas tellement pour le résultat, mais surtout pour l'avoir fait en famille et d'avoir ensemble relevé le défi. Il est clair que malgé mes impressions je n'ai pas été très brillant sur la partie vélo, mais je pense ne pas avoir été ridicule, considérant que ce n'est pas ma discipline habituelle et que j'ai eu peu de temps pour m'y entraîner. Je suis finalement plutôt satisfait de ma performance, avec une moyenne de plus de 30km/h et 94 tours de pédale/min, qui sont de loin mes meilleures moyennes.
Bien sûr un relais n'a rien à voir avec un triathlon complet - chacun a pu se donner à fond dans sa discipline sans devoir se ménager pour les prochaines épreuves et nous avons eu des transitions simplifiées, mais cela donne une première idée de l'ambiance d'un tri. A reprendre comme objectif pour 2013.
Quant à ma douleur à la cuisse, elle a disparu quelques heures après la course, probablement un muscle ou un tendon qui n'avaient pas l'habitude de travailler.
Suite des opérations : rentrée de CaP avec la course de Singes (Lutry) et celle de Renens, puis Morat-Fribourg et l'objectif principal du semi marathon de Lausanne.
Cadeau souvenir : un couteau suisse
Presse
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