TpV - Etape 2 - Genolier
Nous voici rendus à la seconde étape du tour du pays de Vaud qui se dispute à Genolier. Autant vous dire qu'avant de m'inscrire, je n'avais pas la moindre idée d'où se trouvait ce bourg, que j'aurais plus localisé sur Genève ou en France voisine que dans notre beau pays de Vaud.
Sur le conseils de Max, nous sommes partis de Lausanne assez tôt, à 17h. Ce qui devait être une journée de vacances pour moi fut en fait assez laborieuse, puisque j'étais réveillé à 4h du matin, ai dû aller au travail ce matin (vengeance du commercial dont j'ai abrégé les vacances la semaine passée) et ai effectué ma corvée de taille de haie cet après-midi (trois heures de vibration dans les bras).
Finalement, la circulation était assez fluide, mais nous avons essuyé deux averses en route, ce qui n'était pas très motivant. Linda est rentrée du Canada il y a 6 jours, repos complet (et bénéfique) et est encore un peu jet-laggée. Alors que nous roulons sous la pluie, la motivation est en chute libre.
A la sortie de l'autoroute, agréable surprise, le parcours jusqu'à Genolier est fléché, et il correspond en plus au tracé du GPs de la Zafira. Bravo à l'organisation ! C'est donc avec 1h15 d'avance que nous arrivons à Genolier. Nous en profitons pour nous garer dans le parking de la cour d'école (après deux essais, car notre premier stationnement bloquait un véhicule des pompiers).
Sur place, nous voyons arriver les connaissances du Trophée et du Footing. Selon le principe de la course, nous avons conservé nos dossards de la course précédente, déjà fixés sur nos maillots, donc pas besoin de passer aux tables de l'organisation.
Nous rencontrons Max et Nathalie, toujours fidèles au poste. La température est idéale pour moi, quel constrate avec 2009, où, si j'en crois le compte-rendu de Max (http://runningmax.over-blog.com/article-36461942-6.html), la canicule régnait. Sur la base des résultats de 2009 (http://services.datasport.com/2009/lauf/tdpv/etape2/) et des coureurs de même niveau que moi, j'ai estimé mon temps entre 36 et 37 minutes.
Avec Max, nous partons nous échauffer sur le début du parcours (que je ne connais pas du tout, la seule chose que j'en sais est qu'il y a 4 km de descente, suivis de 4 km de montée, la course me montrera que c'était un peu plus contrasté). Nous débutons avec un groupe du Footing, comprenant deux coach (Christian et Teresa), mais il sera vite disloqué. Sur les tronçons plats, j'effectue les trois accélérations standard, Max ne suit pas : tant pis pour lui.
A 18h45, notre échauffement est terminé, nous nous installons sur la zone de départ. Je pense avoir juste assez bu pour maîtriser le temps humide (pas loin des 100%) mais frais. Je suis aux environs de la 12è-15ème ligne : il y a vraiment du gros calibre ce soir (salut Pierre !) Max me rejoint, je pense qu'il a compris les avantages de se placer assez à l'avant.
A 19h pile, le coup de feu retentit (on nous a prévenu qu'il serait fort, et c'était le cas). Selon la stratégie planifiée, je suis à l'avant de la course, mais vais démarrer tout en retenue. Ca tombe bien, puisque cette course débute en descente : l'échauffemenent dont j'ai besoin à mon âge (1.5 à 2km) est compris dans le prix. C'est donc sans aucun objectif particulier que je m'élance dans cette première descente (merci à Max pour me l'avoir faire reconnaître)
Le parcours débute donc par une grande descente, mais je suis averti que tout cela se payera par des montées équivalentes... Quittant la route, nous nous retrouvons sur des chemins de forêt, éprouvants pour mon équilibre, mais le long desquels je dois assurer en mode descente. Je me souviens de l'école de course : allonger la foulée ! Mais je ne vais pas à fond, car je dois garder des foreces pour la fin de course.
Lors de cette descente, je sais que je suis en sursis : il faudra remonter tout ça. Au 3ème km, à Coinsins, la descente se termine et la remontée s'attaque. Etrangement, je me sens en plein contrôle et la montée qui suit ne semble qu'un faux-plat.
Contrairement à ce que j'imaginais : 4km de descente suivis de 4km de montée, la topographie est plus complexe. Néanmoins, à chaque tronçon, j'applique de manière robotique l'école de course du Footing : descentes : allonger la foulée, montées : raccourcir la foulée, lever les genoux, accompagner avec les bras ---- et ça marche !
Sur la distance, je vais dépasser les différents coureurs et coureuses qui m'avaient servi de repère en 2009 et 2010. Je me retrouve dans une situation inédite où mes mentors habituels sont derrière moi, alors que cette course devait n'être qu'un entraînement, What the hell, je vais la finir du mieux que je peux.
Donc contrairement à ce que j'avais planifié, la première montée n'était qu'un faux-plat, que j'ai avalé sans souffrir. A chaque kilomètre écoulé, je me suis dit que j'allais devoir le payer en fin de course.
Au 5ème km, nous arrivons au ravitaillement, déjà reconnu lors de l'échaufffement. Vu la fraiche température, la relative courte distance et mon hydratation avant la course, je fais l'impasse et passe tout droit. Je suis un peu déstabilisé, car à cet endroit, nous avons pratiquement remonté toute la pente, mais il reste 3km, et je soupçonne qu'ils ne seront pas à plat.
En effet, le parcours se remet à descendre, et comme toute course, what goes down, must come up. Au passage, nous croisons les premiers à la remontée : excellente occasion de voir les cadors en pleine action. Je dépasse les derniers concurrents qui m'avaient servi de repère lors des dernières courses, et me rends compte que jusque là, je suis en forme, mais je vais surement le payer à la fameuse montée finale.
Et bien non, à chaque montée, je vais appliquer à la lettre l'école de course de Teresa et dépasser des concurrents "cuits". Au becquet dans les vignes, je vais devancer mon pote Gérard, sans même me rendre compte que je l'ai dépassé, tellement je suis concentré sur les automatismes de l'école de course.
Au 7ème km, je suis encore soupçonneux que je vais devoir payer ce début de course trop facile, Mais non, chaque montée ressemble à un entraînement, et je suis dans un état second, où mon corps fait tout ce que je lui demande, sans rechigner.
Le course continue, avec deux franchissements de rivières (ponts) et les dénivellés correspondants, mais je sais que la course arrive à son terme et je relance à chaque montée : une forme incroyable. Après le second pont s'amorce la montée vers l'arrivée : un chemin parsemé de copeaux, typiquement ce que je déteste. Mais je me souviens de mes derners entraînememts avec l'élite du Footing : finale de 3km sur la piste vita, copeaux, en montée, dans le rouge. Je mets donc la machine en mode "finish" et avale ces becquets de copeaux avec confiance.
Nous arrivons au centre sportif. Mais nous nous trouvons dans sa partie inférieure, il faudra encore remonter plusieurs dizaines de mètres pour atteindre l'arrivée. C'est la seule partie où j'ai vraiment souffert (pas de down du 5ème km !), car je ne savais pas quand se terminait la montée, et mes cuisses étaient lactiques au point culminant.
Pas de sprint pour le finish, mais le sentiment que j'ai fait une de mes meilleures courses.
Je termine en 34'54", ce qui est deux minutes de mieux que mon temps estimé. Je suis 33ème de ma catégorie sur 188, ce qui n'est pas une progression énorme pas rapport à St-Prex (36ème). Mais j'effectue le parcours avec une moyenne officielle de 4'18" au km contre 4'27" à St-Prex, qui était pourtant plus plate. Je suis aussi 95ème homme au scratch, contre 121ème à St-Prex, ce qui dénote une réelle progression.
Pour une fois, je suis très content de ma course. Quels en sont les facteurs de réussite ?
- La basse température ?
- L'entraînement kényen la veille ?
- L'activité soutenue durant la journée ?
- Les Nike Triax 13, que je mettais pour la première fois en course ?
- Les kilomètres de vélos effectués cet été ?
- Le départ en descente qui m'a permis de lancer la machine de manière optimale ?
- Une combinaison des précédents ?
Une analyse plus profonde sera nécessaire. Ce qui est clair, c'est que j'ai été satisafait de chaque course effectuée le lendemain d'un entraînement "dur" du Footing. A moi d'en tirer les conclusions.
Pour Linda, la reprise sera moins euphorique que pour moi. Après trois semaines d'arrêt pour récupérer de l'accumulation de courses du début d'été et des impacts conséquents sur son organismes, Linda se retrouve sur la pente montante des courses d'automne. Celle-ci était courue en mode entraînement, sans objectif de temps ou de podium : la montée en charge viendra dans les semaines à venir.
Le classement NON OFFICIEL après la 2ème étape : Classement TPV 2010 après 2 étapes
Alors que nous rentrons chez nous, la pluie se remet à tomber : merci de nous avoir épargnés pendant la course !
Niall a aussi bloggé cette étape 8.0km Tour du Pays de Vaud - Etape 2 Genolier : il finit à nouveau trois places derrière moi, il faudra que j'essaye de le reconnaître aux prochaines étapes !
Prochaine course : Etape 3, à Mézières, avec en prélude une reco avec Max.
Cadeau souvenir : T-Shirt
Presse
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