20 km de Lausanne
Me voici de retour face à ce gros morceau de la saison de course à pied que sont les 20 km. Ma dernière participation remonte à 2008, car en 2009 pour notre première inscription au trophée, nous avions décidé de nous concentrer sur les "petites" courses plus rapides et nous étions alignés sur les 10 km. Cette course je la connais très bien, c'est celle à laquelle j'ai participé le plus de fois avec une première inscription vers 1986 (Cf. CR 20 km de Lausanne (25 avril 2009) - 10 km ) et de nombreux entraînements dominicaux sur son parcours. Cette année, je me suis fixé comme objectif de descendre en dessous des 1h30. Mon meilleur temps enregistré sur cette distance est de 1h31'35" en 2007. De plus, je suis inscrit dans l'équipe du Footing Club 3, je ne cours donc pas uniquement pour moi. L'équipe 1 du Footing comprend l'élite hommes et elle finira 1ère, la 2 les femmes (dont Linda), la 3 les "viennent ensuite" hommes et la 4 les "viennent ensuite" des femmes.
Jeudi, Linda est allé chercher chez New Concept l'équipement "réglementaire" du Footing Club que nous allons inaugurer durant cette course. Les femmes sont en rouge, les hommes en bleu.
Vendredi, Linda est aller chercher les dossards à Vidy. Elle rencontrera Max et Patrick en chemin. J'ai le numéro 1411 et partirai dans le second bloc.
Vu le nombre de participants annoncé, nous décidons de nous rendre à la course en transports publics. Ceci a aussi été motivé par le fait que l'inscription aux 20 km donne droit à la gratuité sur l'ensemble du réseau Mobilis, grace à un billet de type print@home, initiative à saluer. Dans le même ordre d'idée, il faut noter que le tee-shirt remis aux coureurs a été fabriqué à partir de bouteilles en PET recyclées.
Nour prenons donc la ligne de bus 3 de Bellevaux jusqu'à Chauderon, puis le M1 jusqu'au haut de la vallée de la Jeunesse. Dans le M1 se trouvait une autre coureuse avec un dossard des 10 km. Elle a dû se mettre courir dans la vallée de la Jeunesse pour ne pas manquer son départ à 17h. Nous descendons pour notre part tranquillement jusqu'à la zone de départ et arrivons juste à temps pour voir le départ du premier bloc des 10 km. Le soleil cogne, et comme chaque année pour cette course, ce sera la première fois de l'année où nos organismes habitués depuis 6 mois à courir au froid vont se trouver confrontés à la chaleur.
Nous nous rendons ensuite au stand du Défi lausannois, où je dépose mon livret, qui est dument poinçonné. Le responsable du stand me demande si je veux lui laisser mon livret, ce qui me semble évident, car je ne vais pas courir avec. Nous rencontrons des connaissances au passage et allons dans les vestiaires déposer nos habits de rechange. Comme je me sens un peu stressé, je laisse le petit groupe pour aller me préparer en solitaire. Je m'éloigne un peu de la zone de départ pour aller vers le lac. En passant, je profite de voir l'arrivée, toujours impressionante, des 10 km. Dommage pour Pierre Fournier qui finit 3ème à quelques secondes des deux premiers. Je découvre vers la stade Samaranch d'autres vestiaires et WCs bien moins fréquentés que ceux plus proches du départ. Bon à savoir.
Ayant anticipé la chaleur, Linda m'a recommandé de prendre une bouteille d'eau pour les premiers kilomètres. J'ai suivi son conseil et ne le regretterai pas. J'ai aussi coincé dans mon short l'éponge reçue avec le dossard.
De retour vers la zone de départ je fais quelques échauffement et croise Max au passage. 15 minutes avant le départ de la course, le premier bloc commence à se mettre en place. Je me rends donc rapidement dans le bloc 2, afin d'être placé en tête. Ce fût une bonne décision, car en moins de trois minutes, le bloc se remplit. Je me suis inscrit avec un temps estimé de 1h40 pour ne pas être dans le premier bloc et avoir un peu plus d'air au départ. Ce que je n'avais pas prévu, c'est que les meneurs d'allure des 1h30 ne seraient que dans le premier bloc, je devrai donc faire sans eux.
Quelques minutes avant le départ, un moment de silence est observé à la mémoire de Juan Antonio Samaranch, ancien président du CIO, décédé cette semaine et sous l'impulsion duquel la course des 20 km avait été créée en 1982.
Avec quelques secondes de retard pour des "raisons de sécurité", le premier bloc démarre à 18h10 et 30 secondes. C'est à notre tour de nous avancer vers la ligne de départ et notre départ est lancé à 18h14 comme prévu.
J'ai choisi pour stratégie de faire les deux premiers km en 4'30 chacun, afin de ne pas partir trop vite. Je me rends compte qu'à ce rythme je reste en tête de bloc, avec une trentaine de coureurs devant moi, et beaucoup d'espace. C'est bien plus pratique que de partir dans le premier bloc où il faut gérer beaucoup de dépassements et où l'on risque de se laisser entraîner à partir trop vite. D'être à l'avant de la "course" et de soutenir le rythme me donne un moment l'impression de me promener, mais je me rends compte que j'ai fait mon 1er km en 4'08" ce qui est trop élevé par rapport à ma stratégie. Je me fais dépasser par la gagnante du trophée 2009 en catégorie W40, qui a toujours fini après moi. Je pense qu'elle part trop vite et va se flinguer, mais je me suis trompé et l'aurai toujours à 100 m devant moi. Pour le moment, je renonce à la ratrapper, car je veux baisser un peu ma moyenne trop rapide. J'effectuerai les 2ème et 3ème kilomètres de plat au bord du lac en 4'22" et 4'16" respectivement.
Il fait très chaud, et je suis content d'avoir ma bouteille d'eau de 75 cl, je me force à boire une gorgée à chaque kilomètre. Comme j'ai beaucoup d'espace, je suis la trajectoire idéale en passant à l'intérieur des courbes, je me retrouve parfois tout seul d'un côté de la route.
La montée du Denantou se passe sans problème, et je peux un peu relancer sur l'avenue de Cour. ou je maintiens une allure moyenne de 4'22" sur trois km. Comme j'ai bien bu, je ne ravitaille pas aux 5km, mais en profite pour mouiller mon éponge. Au 7ème kilomètre, je fais un crochet sur le trottoir pour atteindre une poubelle et me séparer de ma bouteille d'eau qui m'a bien servi. L'éponge sera ma compagne pour le reste de la course, pour m'humidifier fréquemment le visage.
Après la Maladière commence la longue montée vers la Cité, je n'ai pas grand chose à raconter, si ce n'est que j'ai plutôt assuré avec un rythme soutenu, mais sans trop souffrir, gardant ma FC en dessous de 170. Je m'arrête quelques secondes pour boire deux verres d'eau et mouiller mon éponge au ravitaillement du 10ème km.
Au bas de Tivoli, je vois la tête de la course qui redescend vers l'arrivée. Elle est formée d'un groupe compact de 6 ou 7 coureurs, qui ont creusé un grand trou, je ne croiserai les suivants que bien plus tard, au bas de la rue de la Vigie. Au bas de la montée, coureur est allongé sur le sol avec une équipe de samaritains à ses côtés - a-t-il préjugé de ses forces ?
A la montée de Tivoli, en regardant ma Garmin, je constate que le message annonçant le 10ème km est toujours affiché, la montre a l'air bloquée. Je touche la lunette et elle se débloque, mais durant la période de blocage, la distance n'a pas été enregistrée. Pour le reste de la course, la Garmin indiquera donc 500 mètres de moins que la distance réelle.
Sur le plat des Côtes de Montbenon, je ne relance pas, car il reste encore quelques montées avant d'arriver à la Cité. Cette ligne droite me semble interminable.
La montée jusquà la Cité se passe sans trop de problèmes ni de souffrance. Juste après le pont Bessières. je dépasse la W40 qui était devant moi depuis le début de la course. Peu avant la place du Château, des bénévoles ont organisé un ravitaillement. Je prends un gobelet qu'on me tend et me rends compte qu'il ne contient qu'un quartier d'orange. Il faudra donc attendre le ravitaillement du 15ème km pour boire à nouveau.
J'ai eu la chance d'être encouragé par plusieurs connaissances que je remercie au passage : Michel (2x), François (2x), Christophe, Philippe, Antonio, Raymond (Allez footing!), Anne-Pascale, Teresa, Stéphanie. J'ai en plus la suprise de voir mon fils Tanguy à la place du Château, ce qui m'a fait très plaisir et donné la pèche pour attaquer la descente.
Je me sens bien et attaque cette descente avec détermination. Je croise au passage Linda qui est encore à la montée et qui semble en forme. Dès le retour au plat sur Pierre Viret, j'ai un "down" et dois baisser le rythme et me laisser à nouveau dépasser par la W40. A partir de maintenant, je vais pouvoir tenir un bon rythme sur les descentes mais parcourir les plats en mode "resistance". Le ravitaillement des 15 km est le bienvenu, je m'y arrête à nouveau quelques secondes pour boire deux verres et mouiller mon éponge.
La descente de Tivoli jusqu'au bas de la vallée de la Jeunesse se passe sans problème, j'arrive à tenir un bon rythme. Arrivé à la Maladière, en contrôlant mon "temps de vol", je me rends compte qu'atteindre mon objectif de finir en dessous de 1h30 sera difficile à réussir. Les 2.5 km qui restent seront très difficiles, mais je sais ce qui m'attend. Contrairement à la reconnaissance avec le Footing Club, je ne suis pas à même de relancer sur cette portion que je vais parcourir à une allure de 4'40" au km. Il aurait fallu tracer en moins de 4'30", mais je n'en étais plus capable.
Première course aux couleurs du Footing Club Lausanne !
Je termine en 1h30'28", donc à 28 secondes de mon objectif. Je suis un peu déçu, mais à l'arrivée j'ai croisé plusieurs coureurs qui d'habitude me battent et qui ont fait de moins bons temps que moi. Je me satisfais donc de mon résultat, étant donnée la chaleur qui a régné sur la course, et puis c'est mon meilleur chrono sur cette course. Fin janvier, en entraînement, j'avais effectué le parcours en 1h28'35", mais je me suis rendu compte que j'avais pris quelques raccourcis, à la Maladière, au parc de Milan et à la place de l'Europe pour près de 400 mètres soit 2 minutes, que j'avais profité de trois arrêt de récup' aux feux et n'avais pas dû ralentir/m'arrêter pour boire. Ma performance est donc en ligne avec celle de janvier, avec 15° de plus.
Je finis 45ème de ma catégorie sur 378 et 424ème homme sur 2333 (116ème et 546ème respectivement en 2008). J'inscris le troisième temps de mon équipe, qui finit 9ème sur 32 (initialement elle était classée 10ème, car une des équipes a comptabilisé les temps d'un participant au 10 km, mai j'ai informé l'organisation de cette "injustice" qui a été rectifiée). Linda finit en 1h37'02", ce qui est un résultat fantastique, elle qui visait 1h40'. Elle finit 16ème de sa catégorie et 69ème femme. Son équipe termine 7ème et première équipe exclusivement féminine ! Bravo les filles !
A l'arrivée, nous rencontrons plein de connaissances, que ce soit du trophée ou du Footing Club. Certains vont aller manger ensemble, d'autres vont aller dancer ! Nous n'avons qu'une seule hâte qui est de rentrer et de manger avec nos garçons. Plusieurs connaissances sont assez marquées par leur course, notre expérience nous permet de récupérer rapidement. Je parle à une coureuse expérimentée qui était très remontée contre l'organisaton. Elle trouvé scandaleux qu'avec la chaleur qu'il faisait, seuls trois postes de ravitaillement aient été prévus. Je ne peux qu'être d'accord avec elle.
Nous repassons par le stand du Défi pour récupérer mon livret, mais il n'y a plus personne. Je comprends mieux la proposition qui m'avait été faite de "garder" le livret : en fait il restera avec le stand pour chaque compétition. Nous avons de la chance avec les transports publics, puisque nos attrappons nos deux bus (le 6 puis 3) sans attente, en profitant pour débriefer nos courses respectives confortablement assis. Arrivés à 21h à la maison, petit compte rendu de Robin qui avait une compétition de natation à Genève, puis apéro et souper mexicain. Extinction des feux à 23h, avec les jambes qui tirent quand même un peu.
La semaine prochaine, programme minimum de récupération. Prochaine course programmée : la Tour de Sauvabelin, puis les 30 km de VTT de la journée lausannoise de vélo.
Cadeau souvenir : une médaille, une éponge, un tee-shirt en PET recyclé
Presse
24 heures du 20.04.2010
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